Autobiographie d’une courgette
Auteur : Gilles Paris
Éditions : Flammarion (6 Octobre 2016)
ISBN : 9782290324349
290 pages
Quatrième de couverture
Un nom de cucurbitacée en guise de sobriquet, ça n'est pas
banal ! La vie même d'Icare - alias Courgette -, neuf ans, n'a rien d'ordinaire
: son père est parti faire le tour du monde "avec une poule"; sa mère
n'a d'yeux que pour la télévision, d'intérêt que pour les canettes de bière et
d'énergie que pour les raclées qu'elle inflige à son fils. Mais Courgette
surmonte ces malheurs sans se plaindre... Jusqu'au jour où, découvrant un
revolver, il tue accidentellement sa mère. Le voici placé en foyer. Une
tragédie ? Et si ce drame devenait l'occasion de rencontres et d'initiations -
à l'amitié, à l'amour et au bonheur, tout simplement ?
Mon avis
A lire et à voir
Ne connaissant ni le
livre, ni le film d’animation, il était grand temps que je rattrape mon retard.
J’ai donc commencé par le roman.
Il s’appelle Icare, mais sa mère l’appelle Courgette. C’est
un jeune garçon de presque dix ans qui s’exprime et nous raconte sa vie d’enfant
mal aimé puis placé en foyer. Avec son vocabulaire enfantin, il nous fait
pénétrer au cœur de son monde, interpelant les « zéducs » avec ses
questions, ne comprenant pas tout des termes employés par les adultes, nous
faisant rire, mais aussi pleurer, et surtout nous bouleversant d’émotions diverses
et variées.
Avec ce récit, Gilles Paris a évoqué, avec délicatesse et
intelligence, les difficultés pour ces enfants placés, de se construire une
personnalité équilibrée. Ils traînent tous des « casseroles », des
moments douloureux, voire parfois violents et tout cela prend beaucoup de place
dans leur tête.
J’ai trouvé cette lecture très belle, à la fois légère (par
le ton employé) et profonde (par les sujets traités). L’auteur a merveilleusement réussi à nous mettre
en symbiose avec ses personnages et c’est une réussite !
Dans l’édition que j’ai lue, les pages centrales sont
consacrées au film d’animation sorti en 2016. Il y a des photos et des
explications très intéressantes. Chaque protagoniste a été créé en plusieurs
exemplaires afin de tourner des scènes sur un des quinze plateaux en simultané.
Les marionnettes sont sculptées à la main puis modélisées en trois D et
habillées avec des vêtements cousus main. Pour les images, la Stop-motion a été
utilisée (c’est une ancienne technique (1899) où l’on « colle » les
images à la suite les unes des autres pour faire le mouvement, en déplaçant les
personnages, les objets de quelques millimètres entre chaque prise) Il faut
douze images pour une seconde de film…. Quatre années de travail avant de le voir
au cinéma….
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