Au paradis des manuscrits refusés (The last resort library)
Auteur : Irving Finkel
Traduit de l’anglais (Royaume Uni) par Olivier Lebleu
Éditions : Jean-Claude Lattès (mars 2016)
ISBN : 9782709656221
250 pages
Quatrième de couverture
Nichée dans la campagne anglaise, tenue par des érudits
légèrement excentriques, la Bibliothèque des Refusés est un établissement des
plus singuliers : elle recueille – plus encore, elle sauvegarde – tout texte
ayant essuyé refus sur refus de la part des éditeurs. Littérature, poésie,
mémoires, récits épistolaires... tous les écrits trouvent leur place sur les
étagères de la Bibliothèque des Refusés.
Mon avis
Les mal aimés au Paradis….
Le titre et la quatrième de couverture, ainsi que la photo
de l’auteur (par son côté fantaisiste) m’ont séduite. Pour le contenu, je serai
plus mitigée. Disons que je l’ai trouvé irrégulier. Certains passages m’ont
beaucoup amusée, d’autres moins. On sent que l’auteur a eu du plaisir à écrire
ce manuscrit, qu’il a tout fait pour créer des personnages atypiques, des
relations sortant de l’ordinaire, mais parfois la « sauce » a moins bien pris.
J’ai essayé de comprendre pourquoi. Etait-ce dû à un manque de rythme ? A un
manque d’actions ? Au début du livre,
les dialogues sont nombreux, par la suite un peu moins. J’ai préféré la partie
où ils sont plus discrets, sans doute parce que cela laisse la place à autre chose
: le caractère des intervenants plus finement abordé, des faits plus
détaillés….
Dans les points positifs, l’atmosphère est délicieuse, un
tantinet « vieille Angleterre », un peu surannée, truculente par certains
côtés. La rencontre avec Moustique et son compère est un vrai régal. Comme de
plus, elle arrive en milieu d’ouvrage, elle tombe à point pour relancer
l’intérêt. C’est d’ailleurs dès ce passage que j’ai plus « accrochée » à ma
lecture. Comme quoi, un peu, beaucoup d’humour et ça repart.
L’écriture est à la mesure du roman. Elle retrace
parfaitement l’atmosphère évoquée et le dérangement (dérèglement pourrait-on
dire) dans toute une organisation pointilleuse lorsque les intrus débarquent.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Tout irait bien s’il n’y avait pas ces
visites impromptues apportant des foucades que les occupants des lieux ne
souhaitent absolument pas. Ceux qui ont créé ce lieu ont écrit un règlement
précis et ils veulent s’y tenir.
« Comment faire comprendre que seuls relèvent de notre
responsabilité les rejets réels et attestés, garantis de préférence par une
fiche de lecture bien dénigrante ? »
Il n’est pas question, pour eux, de faire de la place à
n’importe quel type de recueil. Seuls les vrais rejetés, prouvant leur
intégrité, seront accueillis. Et les nouveaux venus débarquent avec leurs
idées, leur curiosité, essayant d’espionner, modifier, etc….
Une lecture harmonieuse dans l’ensemble malgré quelques
baisses de régime…
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