Plein été
Auteur : Colette Fellous
Éditions : Elyzad (31 mai 2014)
ISBN : 978-9973580726
288 pages
Quatrième de couverture
« Le ciel est absolument blanc dans ma tête, et je crois que
je dois repeindre ma vie à la chaux, comme après l'hiver, pour mieux voir les
couleurs. Battre les cartes, couper, distribuer et commencer à jouer. Regarder
dans les coins, derrière les choses, entre les feuilles, avec cette unique
règle que je voudrais maintenant me donner : courir dans tous les étés de ma
vie, jusqu'à retrouver ce que j'ai caché. » De Carthage à la Villa Busini en
Toscane, Colette Fellous fait « le tour de sa mémoire, comme on ferait le tour
des plages », et nous invite à célébrer avec elle le Plein été, dans un voyage
intime, presque une danse.
Mon avis
Non linéaire, ce petit recueil rapporte des souvenirs d’été
accompagnés parfois de photographies en noir et blanc de l’auteur.
La construction déstructurée peut désarçonner le lecteur
dans un premier temps car on passe d’un âge à l’autre, d’un été à l’autre sans
que l’on sache pourquoi et comment la suite s’est imposée à Colette Fellous.
Une bribe de souvenir en entrainant une autre, un paysage, un regard, une
phrase…. On retrouve le vécu de son enfance, de sa jeunesse entre la Tunisie et
la France.
L’agencement du contenu peut donc surprendre mais
l’écriture, que je qualifierai de « vagabonde » tant elle passe légèrement d’un
point au suivant, est poétique à souhaits.
« Dès qu’on l’ouvrait, les livres dégoulinaient,
montagnes, piles, pyramides, tout se défaisait et là brillait mon bonheur, ma
fuite, ma belle échappée. J’étais ensorcelée. »
Un tableau « Les joueurs de cartes » qui se trouve dans la
maison familiale apparaît comme un repère, un point d’ancrage étonnant. Comme
si, au milieu de tous les aléas de la mémoire, une image plus forte dominait….
C’est une œuvre particulière que ce roman car on ne connaît
pas l’exacte part de biographie.
On s’en voudrait presque de découvrir l’intimité des pensées
de l’écrivain et parallèlement une sérénité (le recul sur la vie qui a été ?)
habite les pages et se transmet à nous….
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire