Juste avant le bonheur
Auteur : Agnès Ledig
Éditions : Albin Michel (2 Mai 2013)
ISBN : 978-2226248305
352 pages
Quatrième de couverture
Cela fait longtemps que Julie ne croit plus aux contes de
fée. Caissière dans un supermarché, elle élève seule son petit Lulu, unique
rayon de soleil d’une vie difficile. Pourtant, un jour particulièrement sombre,
le destin va lui tendre la main. Ému par leur situation, un homme généreux les
invite dans sa maison du bord de mer, en Bretagne. La chance serait-elle enfin
en train de tourner pour Julie ?
Mon avis
Julie, mère célibataire, qui se bat pour son fils, n’a pas
une vie facile jusqu’au jour où…
« Nous méritons toutes nos rencontres. Elles sont accordées
à notre destinée et ont une signification qu’il appartient à chacun de
découvrir » François Mauriac
Elle va donc faire une rencontre, une de celles qui change
le cours d’une vie entrainant des événements collatéraux auxquels on ne pense
pas au prime abord.
Dans les premières pages, on se demande si l’on ne va pas
tomber sur un roman à l’eau de rose, spécial femme, et dont il ne restera pas
grand-chose une fois la lecture terminée.
Ce serait dommage de s’arrêter à cette impression et de ne
pas poursuivre plus avant.
L’auteur a habilement amené des sujets sérieux (que je ne
citerai pas pour ne pas déflorer l’histoire), et en faisant exprimer les
sentiments des protagonistes, elle a pu glisser quelques réflexions très
profondes.
Son écriture peut être légère : « Vous devriez vous
méfier des profils, ça vous enferme dans une vision stéréotypée des gens. Vous feriez
mieux de les regarder en face. »
Grave également : « Ce n’est pas la vie qui est belle,
c’est nous qui la voyons belle ou moins belle. Ne cherchez pas à atteindre un
bonheur parfait…. »
Il faut reconnaître à Agnès Ledig, un ton et un style
agréables, prenants, il y a une atmosphère, une ambiance, et si parfois, on est
à la limite de la vraisemblance, les personnages rencontrés sonnent tellement
justes que la question ne nous effleure pas.
Ils sont attachants et pas du tout aussi mièvres qu’on
pourrait l’imaginer.
Il ne faut pas bouder son plaisir et de temps à autre, un
nounours en chocolat contenant de la guimauve fait du bien au moral (enfin au
mien ;-) ou alors un texte qui vous fait chaud au cœur (c’est meilleur pour la
ligne ;-) Ce roman fait partie intégrante de ces douceurs indispensables pour
croire en l’homme.
Certains passages sont émouvants et vous mettent les larmes
aux yeux. Je pense que l'auteur a une sensibilité à fleur de peau qu'elle
transmet dans ses textes.
Bien sûr, c’est un peu comme un conte, même si tout (et ce
n’est rien de l’écrire), n’est pas merveilleux mais ça se lit avec bonheur,
comme un « doudou » dont a besoin (car une fois commencé, difficile de le
laisser) et on a envie d’y revenir une fois la dernière page tournée….
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