Peur sur le Vatican
Auteur : Jean-Louis
Baroux
Éditions : L’Archipel (29 Octobre 2014)
ISBN : 9782809815764
300 pages
Quatrième de couverture
Qui aurait pu penser que, pour mener à bien sa vengeance à
l'encontre du pape, Lucius Altreis serait aidé par des néonazis tentant de
récupérer trois milliards de dollars cachés par Himmler au fond d'un lac
autrichien ? Qui aurait pu envisager l'enlèvement en plein Cannes du gratin du
transport aérien pour satisfaire à ses exigences ? Pourquoi les inimitiés entre
les présidents des deux plus grandes compagnies mondiales risquent-elles de
conduire au désastre ?
Mon avis
Le Vatican encore….
En ce moment (printemps 2015) plusieurs romans parlent du
Vatican, mais tous n’ont pas le même impact sur le lecteur. Dans celui-ci, le
lien avec ce lieu est, somme toute, peu exploité. Le plus important est plutôt
le fait que les protagonistes veulent
récupérer un trésor de guerre caché par les allemands au cours de la
seconde guerre mondiale et que l’auteur, qui
connait parfaitement le milieu de l’aviation, souhaite que son intrigue
se déroule dans cet environnement professoral .
Il faut reconnaître à la collection « Suspense » de chez
Archipel, une efficacité redoutable : c’est simple et ça se lit tout seul. Cette fois-ci, c’est Jean-Louis Baroux qui
s’essaie à son premier roman et, s’il a encore du travail pour devenir un grand
maître de l’art du thriller, il s’en sort avec une note honorable et un « peu
mieux faire ».
La faute, sans aucun doute, à Cassiopée (pour vous servir
;-) qui lit trop de romans policiers et qui devient difficile en vieillissant.
Je n’ai pas perdu mon temps en lisant cet opus, je ne me
suis pas ennuyée mais il m’a semblé que les événements étaient survolés (sauf
pour la première partie relatant ceux de 1945) et que tout cela aurait pu avoir
un peu plus de consistance. Mais telle était peut-être la volonté de l’auteur :
écrire un divertissement policier où le personnel des aéroports et des sociétés
liées à ce milieu auraient la part belle. Dans ce cas, c’est plutôt pas mal.
L’écriture est fluide, abordable. Les chapitres sont bien
construits et lorsqu’ils nous entrainent sur d’autres lieux que le
principal, un « chapeau » en italiques
situe le lieu et la date. On est donc très vite là où il faut et on ne peine
pas à se repérer. Les différents
personnages sont installés en quelques lignes et les grands traits de leur
tempérament sont alors expliqués. Mais,
à part le petit (et attachant) Herbie et le grand-père repenti au caractère
bien trempé, ils m’ont paru un peu trop « prévisibles »… Non pas, que je
raffole des grands bruns ténébreux mais des hommes et des femmes avec une part
d’ombre, c’est plus intéressant. Ce qui
fait que la seconde partie, qui pourtant aurait dû me mettre des frissons
partout, m’a laissée sur ma faim et ne m’a même pas fait peur malgré les scènes
un peu rudes…..
Il y a, malgré tout, une plus value dans cette lecture : les
relations entre les compagnies d’aviation, les méthodes utilisées pour « se
partager » le ciel et donc les rentrées d’argent, sont bien intégrées et
finement décrites ainsi que les rapports humains (à travers des dialogues qui
sonnent justes) entre les hommes à la tête des compagnies et également avec leurs employés. Forcément, c’est le domaine
de prédilection de Jean-Louis Baroux qui, je vous le rappelle, est l e fondateur du APG Network, premier
réseau mondial de services commerciaux pour le transport aérien…. Il a d’ailleurs
écrit sur ce sujet dans des recueils « plus classiques ». On ne parle bien que
de ce qu’on connaît bien dit l’adage et c’est tout à fait vrai.
Un roman un peu inégal avec des passages très complets et
d’autres qui mériteraient d’être étoffés.
Mais probablement un auteur à suivre car il a encore une
marge de progression.
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