Je suis celui qui suit
Auteur : Cédric Gorré
Éditions : Vents salés (23 Mars 2017)
ISBN : 978-2-35452-62-2
274 pages
Quatrième de couverture
Carl Stemsein hante la maison de campagne de ses défunts
grands-parents. Suspecté d'avoir massacré sa femme et sa fille, il s'est fait
avaler par l'alcool, les drogues et les médicaments. Bien qu'innocenté par la
justice, sa raison est chaque jour mise à l'épreuve, entre un cauchemar
récurrent qui lui fait revivre les meurtres, et ses crises de somnambulisme
durant lesquelles il peint ce qui semble être des souvenirs refoulés.
Mon avis
C’est avec une écriture tranchante, rythmée que Cédric Gorré
nous entraîne à la suite de son personnage principal dans un univers qui fait
froid dans le dos. Nos sentiments oscillent, comme ceux de Carl entre folie et
raison. Est-il en pleine instabilité paranoïaque car en sevrage de drogues
dures ou des événements paranormaux sont-ils présents dans son univers ?
Et lui-même, est-il « ici et maintenant » ou dans ses rêves
délirants ?
Il faut soigner le corps pour pouvoir soigner l’âme…. Et
peut-être la guérir… Oui, mais à quel prix ? Les fantômes sont-ils en lui
ou présence intemporelle ? Qu’en
est-il de sa relation difficile avec les miroirs, de sa relation aux
autres ?
J’aurais voulu entrer encore plus dans les pensées de Carl,
aller au fond de son âme quitte à en voir la noirceur, analyser plus
profondément ses séances de « peinture automatique » mais je reconnais à l’auteur un style
percutant, addictif, avec pourtant peu de protagonistes et des lieux assez
centrés.
Carl est un homme tourmenté mais également tourmenteur par
certains côtés, on s’attache un peu mais il agace et c’est sans doute un des
points forts de ce roman : faire de cet individu, entre deux eaux,
ambivalent, quelqu’un que l’on voudrait aider malgré tout tant, parfois, sa
détresse nous semble sincère….
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