"Descente en enfer" de Douglas Preston & Lincoln Child (Fever dream)

 

Descente en enfer
Auteurs : Douglas Preston & Lincoln Child
Traduit par Sebastian Danchin
Éditions de l’Archipel (15 Mai 2013)
ISBN : 978-2809811278
550 pages

 Quatrième de couverture

Après que sa femme, Hélène, est enlevée sous ses yeux, l'agent spécial Pendergast, du FBI, se lance à la poursuite des ravisseurs, les pourchassant à travers les États-Unis jusqu'à Mexico. Mais là, ils lui échappent et Pendergast, brisé, rentre à New York pour s'enfermer dans son appartement, refusant tout contact avec le reste du monde. C'est son fidèle ami, D'Agosta, qui vient le sortir de sa retraite. Il a besoin de son aide pour résoudre une série de meurtres étranges commis dans plusieurs hôtels de Manhattan.

Mon avis

« Analysez le monde comme si le temps n’existait pas et tout ce qui vous semblait étrange vous paraîtra normal. » Nietzche

Dernier opus de la trilogie Heélène, ce roman comme les deux précédents peut être lu indépendamment. Le héros récurrent Pendergast est présent dans d’autres séries des mêmes auteurs. C’est lui le « noyau » autour duquel gravitent d’autres personnages qui apparaissent avec plus ou moins d’importance dans un cycle de livres ou un autre. Dans « Descente en enfer », plusieurs protagonistes, découverts ailleurs, seront regroupés et vont intervenir. Certaines choses seront confirmées ou élucidées, d’autres simplement effleurées mais ce qui est certain, c’est que ce dernier tome est bien rempli et qu’il apportera les clefs pour comprendre la série complète.

C’est une intrigue aux nombreuses entrées, parfois sur des « routes parallèles » dont on se demande comment elles vont finir par se rejoindre. Les liens se font par l’intermédiaire d’un personnage, d’une ancienne rencontre, ou d’un lieu. Certains interlocuteurs ont ici un rôle secondaire et ont été mis en avant dans un autre roman des mêmes auteurs. Il est à noter que des portes restent ouvertes, permettant de repartir intelligemment pour une nouvelle histoire car tout cela est conduit avec professionnalisme.

Les rebondissements sont abondants et le rythme est soutenu. Pas une page de perdue en circonvolutions inutiles ou en digressions. On va à l’essentiel, l’action, encore l’action, toujours l’action. Les sentiments, ressentis et opinions des personnages sont peu détaillés au profit d’un texte visuel où les événements s’enchaînent sans nous laisser souffler.

L’écriture est fluide, les chapitres de quelques pages et les phrases assez courtes permettent de maintenir la cadence et surtout de garder le lecteur attentif malgré une quantité importante de situations différentes qui pourraient donner une impression de fouillis si tout n’était pas très bien agencé.

Malgré quelques ( !) invraisemblances, au demeurant pas très gênantes, j’ai apprécié cette lecture. Je l’ai trouvée plus « consistante » que Vengeance à froid, je pense que cela est dû au fait qu’il y a, dans ce dernier tome, plus d’individus, plus de situations à gérer, plus d’ambiance, moins de « remplissage ». D’autre part, comme c’est assez vif, on a envie de tourner les pages et de connaître la suite et on n’a pas le temps de se lasser. 

Pendergast, le héros récurrent est un homme attachant au caractère bien trempé, n’hésitant pas à braver des interdits s’il estime que c’est la seule solution. Il semble plutôt beau gosse et possède de belles propriétés. Le plus souvent il est courtois et sympathique… Je dis bien, le plus souvent … car un homme blessé peut se montrer très différent de ce qu’il est au fond de lui et dans ce livre l’homme idéal – si tant et si bien que son portrait le classifie ainsi- est touché au plus profond de lui…. Son discernement légendaire va-t-il rester le même ? 

Cassiopée

Je me suis déjà interrogée (sans avoir la réponse) sur cette écriture à quatre mains par les auteurs. Qui fait quoi ? Comment s’organisent-ils ? J’ai appris qu’ils sont nés en 1956 et 1957, tous deux diplômés de littérature anglaise et se sont rencontrés au Muséum d’histoire naturelle de New York où ils travaillaient. Ce que je voudrais savoir c’est comment ils s’y prennent…


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