"Incendie nocturne" de Michael Connelly (The Night Fire)

 

Incendie nocturne (The Night Fire)
Auteur : Michael Connelly
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Robert Pépin
Éditions : Calmann-Lévy (14 octobre 2020)
ISBN : 978-2702166321
486 pages

Quatrième de couverture

À ses débuts, Bosch a eu un certain John Jack Thompson comme mentor. À la mort de Thompson, sa veuve confie à Bosch un dossier volé par son mari aux scellés avant sa retraite. Il s’agit d’une affaire non résolue : un jeune homme abattu dans une ruelle. Bosch demande l’aide de Renée Ballard, déjà fort occupée au quart de nuit à Hollywood après qu’un sans-abri a été retrouvé calciné dans sa tente.

Mon avis

Dans son dernier roman, Michael Connelly fait intervenir ses trois héros : Harry Bosch, Renée Ballard et Mickey Haller. Le premier est retraité, a été opéré d’un genou, et il est inquiet pour sa fille car des agressions ont lieu sur le campus où elle vit. Il n’est pas très en forme mais il dépanne encore assez souvent pour des enquêtes. La deuxième est dans la police, affectée aux affaires de nuit (suite à une altercation avec un chef qui l’a mise au placard. Finalement, cela ne lui déplaît pas, elle fait du paddle dans la journée. Le troisième est avocat. Bien entendu, cette histoire peut être lue indépendamment des autres mais si on connaît les personnages, c’est mieux car on sait les liens qui les unissent et on a découvert au fil des ans leur évolution.

Lorsqu’il était jeune et débutant, Harry Bosch a eu pour mentor John Jack Thompson. Ce dernier vient de mourir et sa veuve remet à Harry un dossier sur une affaire non résolue retrouvée dans les affaires de son mari à leur domicile. Il est interdit d’emporter des documents chez soi et Bosch ne comprend pas que son ancien ami est agi ainsi. Il s’agissait d’un meurtre datant de plusieurs décennies. Voulait-il mener l’enquête en cachette ou avait-il dérobé ces papiers pour que personne ne les trouve ?

Comme Bosch n’est plus vraiment en activité, il va demander de l’aide à Renée. Quant à elle, elle doit comprendre pourquoi la tente d’un sans abri a pris feu, le tuant par la même occasion. De son côté, Haller assure la défense de Jeffrey Herstadt, accusé d’avoir assassiné un juge. Il est persuadé que son client est innocent et Bosch va l’aider.

Les chapitres vont alterner les points de vue de Bosch ou Ballard, Haller ayant un plus petit rôle, surtout en lien avec Bosch. Bien entendu des ramifications vont permettre d’aller vers les uns ou les autres, de faire rejoindre certaines recherches pour les enquêtes. Il vaut mieux ne pas abandonner ce livre trop longtemps de peur de ne pas retrouver le fil du récit et de ne plus comprendre l’intrigue.

Harry Bosch vieillissant (va-t-il nous dire adieu bientôt ?), on est moins dans l’action, plus dans la réflexion. Il doit anticiper pour compenser son manque de rapidité sur le terrain.  Mais l’esprit est toujours vif, futé lorsqu’il s’agit d’obtenir une information, attentif devant les vidéos, les moindres détails. Renée le complète parfaitement, parfois c’est elle qui le calme, à d’autres moments, c’est le contraire.

Le récit est vraiment travaillé, pour que chaque indice s’emboîte avec les autres et que le tout soit cohérent. C’est vraiment bien fait, bien pensé. Pour moi, ça manque un peu de rythme mais c’est du bon Connelly quand même et ça fait plaisir de retrouver des enquêtes « travaillées ».


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