"Les murs qui séparent les hommes ne montent pas jusqu’au ciel" de Reza Moghaddassi

 

Les murs qui séparent les hommes ne montent pas jusqu’au ciel
Auteur : Reza Moghaddassi
Éditions : Marabout (13 Janvier 2021)
ISBN : 9782501134002
194 pages

Quatrième de couverture

Nous bâtissons des murs autour de nous pour nous protéger. Ils forment une frontière entre l’intérieur et l’extérieur, entre soi et l’autre. Mais lorsqu’ils sont trop épais, ces murs gênent les échanges et nous éloignent les uns des autres. Qu’ils soient visibles comme des parois de pierre, ou invisibles comme des barrières mentales, ces murs nous emprisonnent dans nos convictions et nos croyances. Ils bouchent nos horizons et nous incitent au repli sur soi. Et si nous construisions des ponts au-dessus des murs, pour que notre ciel se dégage ? Et si nous prenions un peu de hauteur pour nous libérer des entraves que nous avons tendance à créer ?

Mon avis

Voilà un livre qui nous invite à nous poser, à méditer, à « philosopher », à prendre le temps de s’ouvrir à l’autre, en toute confiance, non pas pour juger et constater les différences, mais pour échanger et s’enrichir.
Pas si facile que ça !

C’est parfois un défi de se pencher sur l’autre, de le respecter dans ce qu’il est, dans ce qu’il pense, tant sa cohérence n’est pas la nôtre, et pourtant …. Il n’y a pas de bon ou de mauvais côté, chacun est lui-même avec sa propre histoire. Faire preuve d’humilité, regarder les autres sans le faire « de haut », c’est déjà leur donner la place qu’ils doivent avoir.

Le poète Houshang Ebtehadj dit que, dans les jardins séparés par des murs et des portails, « les arbres communiquent par les airs, et se tiennent main dans la main par les racines. »

Parfois, c’est par crainte ou par colère qu’on érige des murs qui nous séparent des autres, qui les rejettent. Il faut cerner les barrières mentales qui nous poussent à construire ces obstacles. Oui, il arrive que nous ayons besoin d’uniformité pour nous sentir reconnus, en phase mais nous n’avons pas tous les mêmes goûts, les mêmes envies. Heureusement ! Que serait un monde « lisse » où tout serait plat et identique ?

Dans son livre, l’auteur ne se pose pas en donneur de leçons, il offre des pistes de réflexion, pour mieux se comprendre dans un premier temps, et être en paix avec soi-même. Lorsqu’on se connaît bien, que l’on s’accepte, on peut s’ouvrir aux autres, leur donner une place, une écoute, les comprendre. Il nous rappelle qu’il ne faut pas réduire les personnes à leurs idées, ce sont des êtres humains qui méritent, la plupart du temps, que l’on s’attarde auprès d’eux pour discuter et pour entendre également ce qu’ils ne disent pas.

Un saint russe du XIX ème siècle à qui on demandait : « Maître, qui sont ceux qui sont le plus dans la vérité ? », répondit : « Ceux qui aiment le plus leurs ennemis. » À méditer, non ?

C’est une lecture que j’ai appréciée, j’ai pris le temps de la « digérer », la posant, la reprenant, écrivant des notes pour garder une trace. Ce recueil va rester à portée de main pour en relire des extraits et savourer les nombreuses références que l’on peut y trouver.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire