"L'oeil du chaos" de Jean-Marc Dhainaut

 

L’œil du chaos
Auteur : Jean-Marc Dhainaut
Éditions : Taurnada (8 Juillet 2021)
ISBN : 978-2372580885
242 pages

Quatrième de couverture

Tandis qu'une canicule sans précédent frappe l'Europe, Théo, un jeune lycéen de 17 ans, est terrifié quand il réalise que les photos qu'il vient de faire dévoilent l'horreur et le chaos 21 jours à l'avance… Mais personne ne le croit. Théo est alors loin d'imaginer l'incroyable mission de survie et d'espoir que le destin lui réserve.

Mon avis

Tout d’abord, une mention « magnifique » à la couverture que je trouve belle et lumineuse.

Jean-Marc Dhainaut aime bien inscrire ses récits dans des failles temporelles et ce dernier texte ne déroge pas à la règle même s’il est totalement différent des précédents puisqu’on n’y trouve pas son héros récurrent. Ce texte d’anticipation reprend un thème déjà exploré sous d’autres formes, à savoir un futur où le dérèglement climatique (ici la canicule) devient tel que tout le confort moderne (électricité, internet, etc) disparaît.

Théo est lycéen. Avec son meilleur ami, il aime faire des photos, se balader dans la nature, observer. Il décide de bricoler un de ses objectifs pour donner plus d’effet à ses clichés. Il en fait quelques-uns et réalise assez rapidement qu’ils ne montrent pas l’instant présent mais le futur, plus précisément dans vingt-et-un jours. La touffeur commence à être très forte sur le pays et ce que Théo découvre lui faire craindre le pire. Faut-il envisager que ces « prévisions » deviennent réelles ? Théo partage avec son camarade, ses copains, ses parents ou son frère mais personne ne peut croire une chose pareille.  Se taire ? Parler ? Insister ? Ameuter tout le monde ? Il n’a aucune preuve que ce que perçoit son appareil photo sera vrai dans quelque temps. Il essaie malgré tout de diffuser l’information mais ça ne sert à rien, la plupart des gens pensent qu’il est fou.

Trois semaines plus tard, la réalité rattrape tout le monde en pleine face. Les incrédules sont bien obligés d’admettre que Théo avait prévenu. Intervient-il dans ce qui se passe ? Comment a-t-il pu avoir de telles prémonitions ? La police se méfie de lui, tout se précipite. Le monde plonge dans un cauchemar, les gens fuient, d’autres pillent, volent et se battent. L’instinct de survie reste primordial mais beaucoup d’individus perdent toute humanité.

Théo se retrouve séparé de sa famille, perdu, épuisé, troublé, traumatisé. Le lecteur va le suivre dans sa lutte quotidienne, ses rencontres (surtout une qui va changer le cours de sa vie), ses peurs, ses angoisses.

Les images défilent sous nos yeux, c’est l’horreur mais il ne faut pas perdre de vue que :
« L’avenir n’est prometteur qu’à ceux qui y croient. »

Dans ce roman (ouf, ce n’est qu’une fiction), on voit les dangers qui nous guettent face aux problèmes de gestion de la terre. Ne pas préserver l’environnement, ne pas penser au réchauffement climatique, ne pas agir en se disant que… on verra bien…. On commence à voir, non ?
J’ai trouvé intéressant l’approche de l’avenir par le biais de la photographie et les thèmes évoqués en filigrane.

L’écriture de l’auteur est vive, les rebondissements sont nombreux, l’atmosphère anxiogène est parfaitement retranscrite. Le contexte est bien imaginé, très visuel. C’est très prenant. On s’attache à Théo, il est fragile et fort à la fois, ne voulant pas montrer sa faiblesse, son anxiété. Les individus qu’ils croisent peuvent être des alliés ou pas. Il ne sait pas à qui faire confiance.

Jean-Marc Dhainaut signe un recueil empreint de réalisme, rappelant que rien n’est acquis, que l’homme doit prendre soin de la terre qui lui est confiée avant qu’il ne soit trop tard.

 


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