"La stratégie du choc, la montée d'un capitalisme du désastre" de Naomi Klein (The Shock Doctrine: The Rise of Disaster Capitalism)

 

La stratégie du choc, la montée d'un capitalisme du désastre (The Shock Doctrine: The Rise of Disaster Capitalism)
Auteur : Naomi Klein
Traduit de l’anglais (Canada)par Lori Saint Martin et Paul Gagné
Éditions : Actes Sud (réédition en Septembre 2010, première en 2008)
ISBN : 978-2-330-02660-8
880 pages

Quatrième de couverture

Naomi Klein dénonce la tentative de prise de contrôle de la planète par un ultra-libéralisme mettant à contribution crises et désastres pour substituer la seule loi du marché aux valeurs politiques et culturelles des civilisations. Une histoire secrète du libre-échange remarquablement conduite et documentée.

Mon avis

Un livre choc, coup de poing, qui ne peut pas laisser indifférent.

Une lecture parfois ardue, peu détendante car elle vous renvoie en pleine face, des faits ayant existé, analysés, décortiqués et tout cela fait peur.
L’écriture est claire, les arguments se tiennent et les explications s’enchainent. Certains diront que Naomi Klein interprète et qu’elle se trompe. On ne peut ignorer que de temps à autre, dans cet essai, on voudrait entendre ceux qu’elle accuse mais on ne peut pas non plus ignorer que ce qu’elle évoque est vrai.

La préface est explicite et donne des détails sur la démarche de l’écrivain.
Le premier chapitre, très abordable par son écriture, parle des tortures que Donald Even Cameron avait mis en place pour des lavages de cerveau et ainsi récupérer des personnes dont l’esprit était comme « une page blanche ». Naomi a rencontré et écouté des survivants…. Son propos est dur, terrifiant …

Dans les autres chapitres, l’auteur nous parle de différents pays, différents gouvernements et met en avant les points communs qu’elle a choisis de faire remonter dans son essai.
A savoir qu’un peuple affaibli, que ce soit par des catastrophes naturelles ou des faits divers, est beaucoup plus malléable et accepte des choses qu’il n’aurait pas voulu auparavant. Il n’a plus la force de lutter. D’où l’idée que les gouvernements manipulent les politiques pour que leurs choix aient une répercussion sur le « petit » peuple qui finira par ne plus rien dire.

Ce que j’explique est bien entendu, un raccourci, et il sera bon de lire cet essai pour en comprendre toute la portée. Les références et les documents cités sont nombreux. On sent que Naomi Klein ne s’est pas embarquée dans ce livre sans base solide.

C’est un livre qui permet de prendre conscience, même si de temps à autre, on y enfonce des portes déjà ouvertes sans que ce soit la principale dominante.
Il faut le lire pour rester l’esprit aux aguets, garder son libre-arbitre et se méfier des beaux parleurs en politique.

 


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