Sacré Braillotti !
Auteur : Claude Millot
Illustrations de Lucie Gay et Patrice Moreau
Éditions : Globophile (6 Juillet 2021)
ISBN : 979-1094423134
211 pages
Quatrième de couverture
En Tunisie, au début des années cinquante, un gamin laissé à
lui-même, fait les 400 coups. Claude Millot nous raconte sa jeunesse, un récit
entre Tom Sawyer et Poil de carotte.
Mon avis
Bizerte, Tunisie, les années 50. Dans ce livre, Claude Millot,
alias Braillotti, raconte sa chère Tunisie, son enfance heureuse, ses amis, ses
découvertes, ses bêtises de gosse, sa liberté d’agir. En 1954, il dû quitter le
pays pour Toul, en Meurthe et Moselle, afin de tenir compagnie à sa grand-mère,
un déchirement de laisser derrière lui cette terre ensoleillée.
C’est lui qui s’exprime, des années après mais son regard sur
les événements est bien celui du petit garçon qui se confie à nous dans ces
pages. En 1947, il fallut partir de « Casa » pour Bizerte, où le père,
militaire, a été nommé. Bien installée, la famille a un quotidien agréable. Les
parents ont une vie sociale bien remplie. Lui, Braillotti ne va à l’école que
lorsqu’il en a envie, ça lui laisse de sacrées plages de liberté pour assouvir
une curiosité insatiable. Il a une soif de connaissances diverses. Et pour ça,
il se glisse partout, il écoute, il observe, il essaie de questionner et d’avoir
des réponses. J’ai trouvé très intéressant que ce jeune garçon ait un tel
besoin de comprendre le monde qui l’entoure.
Il se fait des amis, pas forcément des enfants de « son
monde », puisque lui, il est plutôt du côté des nantis. Il découvre le « gourbi »,
des habitations précaires, parfois peu meublées, sans électricité. Il n’y est
pas toujours le bienvenu. Il rencontre des garçons contents d’aller en classe
alors que lui s’offre souvent, très souvent, l’école buissonnière. Il est
jeune, se rend-il compte de la chance qu’il a par rapport à d’autres ?
Oui, et s’il peut apporter un quelconque soutien il le fait.
J’ai vraiment beaucoup aimé ce récit, témoignage vivant et
bien écrit. Le style est adapté aux propos que l’on découvre, un préadolescent
qui joue, profite de la vie, aime ce qu’il fait. Braillotti a sans cesse l’envie
de bouger, il ne tient pas en place et se met parfois en danger, mais il s’en
sort toujours bien ! Les souvenirs sont précis la plupart du temps, le
phrasé amusant, il ne se prend pas au sérieux et il nous intéresse. A travers
son texte très « photographique », on visualise sans peine les
scènes, les lieux, les personnages, on entend les dialogues, les bruits, les
murmures…. Les illustrations qui accompagnent le récit çà et là nous montrent
quelques scènes marquantes dont certaines amènent le sourire. De plus, ce
recueil est une bonne « peinture », même restreinte à Bizerte, des
relations entre les gens, de la conjoncture, de l’activité humaine là-bas, à l’époque
des faits.
Une très belle découverte !
Bonjour,
RépondreSupprimerMerci pour votre belle critique, suis ravi d'avoir pu vous donner un peu de plaisir à me lire.Etes vous vous même écrivain-aine car vos tournures de phrases sont fluides et très agréables à lire en plus d'être explicites!
Bien à vous
Claude
Bonjour, merci de votre message qui me touche. Non, je ne suis pas "écrivain (e)" mais j'aime écrire....
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