Evergreen Island (Evergreen Island)
Auteur : Heidi Perks
Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Carole Delporte
Éditions : Préludes (6 octobre 2021)
ISBN : 978-2253080800
450 pages
Quatrième de couverture
Au large des côtes de l’Angleterre, Evergreen Island abrite
une petite communauté qui vit isolée du reste du monde. Lorsqu’un corps est
déterré dans le jardin de la maison d’enfance de Stella Harvey, la jeune femme
est bouleversée. Surtout que vingt-cinq ans auparavant, un soir de tempête, sa
famille a mystérieusement fui les lieux…
Mon avis
Un peu plus de cent habitants sur l’île d’Evergreen, reliée
au continent par un ferry. C’est dire si tout le monde se connaît (s’espionne ?),
sait ce que fait le voisin… Stella y a passé son enfance avec sa sœur, son
frère et leurs parents. Un soir de tempêté, ils sont partis. Partis ? Cela
ressemblait plus à une fuite et ce choix paternel a été très difficile pour
elle tant elle était attachée au lieu et à ceux qui le peuplaient. La distance
n’aidant rien, elle n’a pas gardé de liens avec qui que ce soit. Est-ce parce
qu’elle était mal loin de « son île » et pour « se réparer »
qu’elle est devenue thérapeute ?
Vingt-cinq ans se sont écoulés et Stella a trouvé un
équilibre. Jusqu’au jour où un policier la contacte pour l’interroger. Un corps
a été découvert près de la maison où elle logeait avec sa famille. Au bras, un
bracelet d’amitié qu’elle avait fabriqué il y a si longtemps…. Malgré les mises en garde de sa frangine,
elle part passer quelques jours sur Evergreen. Elle veut comprendre pourquoi
son père a décidé de quitter l’île précipitamment avec tous les siens. Elle est
persuadée qu’on ne lui a pas tout dit, qu’on lui a toujours caché quelque chose….
Ce qu’elle n’a pas anticipé du tout, c’est que sa présence va vite déranger, qu’elle
recevra des menaces anonymes et que ce qu’elle risque de mettre au jour peut l’ébranler,
la déstabiliser….
Il n’est jamais bon de remuer le passé, pas plus que de garder
des non-dits, des secrets familiaux qui finissent toujours par être éventés. L’auteur
nous le rappelle dans un récit sans temps mort, construit entre passé et
présent. Elle nous égare sur différentes pistes, nous fait approcher de la vérité
pour nous en éloigner, jouant avec nos nerfs.
L’écriture fluide (merci à la traductrice) sans temps mort,
est rythmée par les différentes rencontres que fait Stella. Nous passons du « autrefois »
à maintenant, découvrant les rapports que les différents personnages avaient
entre eux, ce qui les a rapprochés ou séparés. Une carte, située en début d’ouvrage,
nous permet de repérer les lieux et de nous familiariser avec l’environnement.
J’ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture, je me suis
attachée à Stella et même si j’avais deviné la fin, ça ne m’a pas gênée. L’histoire
est prenante. L’atmosphère est bien retranscrite, on sent le poids des silences
dès qu’on met le pied sur Evergreen, ça pèse lourd … L’angoisse monte parfois,
on se demande jusqu’où peuvent aller les protagonistes. Et puis, Stella est
confrontée à des choix terribles et on se demande comment on aurait réagi à sa
place….
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire