L’inspectrice Harris est une connasse
Auteur : Aloysius Wilde
Éditions : Chaka (14 juin 2021)
ISBN : 978-2957455829
224 pages
Quatrième de couverture
Tout commence par un meurtre violent en plein New York.
L’impétueuse inspectrice Harris nous entraine dans les frasques de son enquête.
Alicia est violente, imprévisible, voleuse. Elle mélange allégrement le
professionnel et le privé et utilise les moyens du NYPD pour faire garder son
fils de six mois. Ses investigations l’emmènent jusqu’en Inde où elle collabore
avec son homologue Indienne en tout point son opposé. L’inspectrice Santali est
travailleuse, déterminée et généreuse…
Mon avis
Un assassinat en plein New-York. Il faut une grande pointure
au niveau police pour relever le défi de l’enquête. C’est Alicia Harris, une
afro américaine, qui va s’en charger. Une enquêtrice hors normes. D’abord parce
qu’elle promène son fils de six mois partout avec elle-même lorsqu’elle
travaille. Ensuite parce qu’elle a un caractère qui est-disons-totalement
surprenant. Imprévisible, sans filtre, soupe au lait à ses heures, changeante, elle
triche, ment, manipule, n’hésite sur aucune turpitude pour arriver à ses fins.
Et ça, c’est follement drôle ! Elle est loin des flics lisses et appliqués
et encore plus loin des flics torturés avec une part d’ombre. Elle est brut de
décoffrage, elle n’a pas la langue dans sa poche, elle ose, elle menace et elle
réfléchit, l’air de rien.
Elle va être amenée à collaborer avec une inspectrice
Indienne : Avali Santali. Les deux femmes n’ont aucun point commun. Elles
ne travaillent pas de la même façon, n’ont pas la même vie…. Avali est
sérieuse, posée, appliquée… Vous voyez le tableau ? Un feu follet incontrôlable
qui doit collaborer avec un -presque-bloc de glace ? Inutile de préciser
que ça risque d’être compliqué et tendu.
Mais c’est une bonne chose pour le lecteur car cela le met
dans une ambiance détonante. Les romans d’Aloysius Wilde sont comme ça. Ils
pétillent, décoiffent, scintillent.
L’écriture est virevoltante, endiablée, pleine d’humour. Il
y a de nombreux dialogues, c’est un peu « la marque de fabrique » de
l’auteur, il les affectionne.
C’est le genre de livre qui amuse, dont il ne faut pas
abuser pour éviter toute lassitude. Et puis avec Aloysius, il y a toujours,
dans ces récits, des allusions, des messages cachés et si on prend le temps de
les chercher, c’est un plus. A qui ressemble ce personnage, que m’évoque cette
situation, tiens, là, il nous rappelle que… Rien que pour ça, ce recueil vaut
le détour.
Le titre m’avait un peu refroidie, je n’aime pas les « vilains »
mots, alors c…. ;-(
Mais le contenu valait le détour et je ne regrette pas !
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