Pure (Pure)
Auteur: Julianna Baggott
Traduit par Laurent Strim
Éditions : J'ai lu (3 octobre 2012)
ISBN: 978-2290034255
544 pages
Quatrième de couverture
Depuis les Détonations qui ont ravagé le monde, Pressia vit
avec son grand-père dans les décombres, la cendre et le danger. Demain, elle
aura 16 ans, âge où la milice vous enlève pour entraîner les plus forts... ou
achever les plus faibles. Pressia n'a plus le choix, elle doit se préparer à
fuir. Au loin brille le Dôme : un lieu sécurisé et aseptisé où une petite
partie de la population, les Purs, s'est réfugiée avant la catastrophe.
Partridge n'a qu'une idée en tête : sortir. Mais comment survivre dans ce monde
post-apocalyptique où tout est presque mort ?
Biographie de l'auteur
Romancière, essayiste et poète, Julianna Baggott est
également professeur de création littéraire à l'Université de Floride. Auteur
de plusieurs best-sellers, elle figure très souvent sur les listes du New York
Times.
Mon avis
« Pure » est un roman le plus souvent qualifié de dystopie
jeunesse.
Petite note de la rédactrice :
Dystopie, n’est pas un « gros mot », c’est le terme employé
pour désigner une contre-utopie.
Récit de fiction qui décrit une société imaginaire où tout
ne va pas pour le mieux. A travers le récit, l’auteur a l’intention de mettre
en garde ses lecteurs contre les prises de pouvoir abusives.
Bien entendu, le genre n’est pas nouveau. J’en veux pour
preuve le très bon « 1984 » de George Orwell ou « Le meilleur des mondes »
d’Aldous Huxley, que j’ai dévorés en leur temps et que je n’ai pas oubliés tant
ils étaient « marquants ».
Il faut croire que j’ai gardé une âme d’adolescente ou que
Julianna Baggott écrit aussi bien pour les jeunes que pour les adultes… Je ne
me prononcerai pas… Toujours est-il que ce livre se lit d’une traite pour peu
qu’on ait du temps. Comme cela n’a pas été mon cas, j’étais frustrée chaque
fois que je le posais (heureusement j’avais « butiné » et je connaissais la
trame de toute façon pas très difficile à deviner…)
On se trouve donc dans un monde où la terre a été détruite.
Les « Purs », protégés de l’horreur, sont dans un Dôme (tiens Stephen n’est pas
loin…) aseptisé, où on les « code » pour qu’ils deviennent ce qui sera bon pour
eux mais que, évidemment, ils ne choisissent pas… Ils ne savent pas tous ce qui
se passe à l’extérieur et on ne leur dit pas la vérité. Cette dernière étant
réservée aux chefs. A l’extérieur, il y a eu les détonations. Les habitations
n’en sont plus, tout est recouvert de poussière et les gens sont morts ou
blessés. Des blessures, très bien imaginées par l’auteur, puisque les personnes
ont « fusionné » avec l’objet ou le lieu où ils se trouvaient: imaginez, vous
teniez un livre à la main, il ne vous quittera plus… si vous n’aviez pas
apprécié cette lecture, le reste de votre vie va être terrible…
Je ne surprendrai personne en disant que, dans chaque
entité, il y aura des sujets qui seront bons ou méchants, que certains voudront
sortir et d’autres rentrer; qu’ils se rencontreront, s’aimeront …stop on n’est
pas dans un conte de fées mais bien dans un monde dur, terrible, terrifiant ….
Le récit est très réaliste et les personnages, malgré leurs
différences, évoquent des images dans notre esprit car tout cela n’est pas si
loin de nous, à une époque qui pourrait être la nôtre. On voit tout à fait ce
que la folie des hommes déclencherait s’ils se laissaient emporter par l’envie
de pouvoir, de domination.
Je pense que c’est pour cette raison que j’ai lu avec
beaucoup de plaisir ce roman. On ne se sent pas vraiment déconnectés car ce
sont des humains, avec une vie comme la nôtre, des sentiments qui « nous
parlent ».
De plus, l’écriture est fluide, les descriptions très
visuelles (d’ailleurs une adaptation est prévue au cinéma…..je m’interroge,
l’auteur aurait-elle écrit avec l’idée de mettre son texte en film ?)
Le contenu est assez fascinant. Bien qu’on ait parfois
‘l’intuition de ce que vont devenir les protagonistes, on lit un peu pour
vérifier nos hypothèses et on se laisse vite entraîner.
C’est donc une lecture tout à fait agréable, qui nous
rappelle, si besoin est, que:
« Nous n'héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous
l'empruntons à nos enfants »
Antoine de St-Exupéry
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