Dans le silence du vent (The Round House)
Auteur : Louise Erdrich
Traduit de l’anglais par Isabelle Reinharez
Éditions : Albin Michel (21 août 2013)
ISBN : 978-2226249746
480 pages
Quatrième de couverture
Un dimanche de printemps, une femme est agressée
sexuellement sur une réserve indienne du Dakota du Nord. Traumatisée, Geraldine
Coutts n’est pas en mesure de révéler ce qui s’est passé à la police, ni d’en
parler à son mari ou à son fils de treize ans, Joe. En une seule journée, la
vie de ce dernier est bouleversée. Il essaie d’aider sa mère mais elle reste
alitée et s’enfonce peu à peu dans le mutisme et la solitude. Tandis que son
père, qui est juge, confie la situation à la justice et à la loi, Joe perd
patience face à une enquête qui piétine et il décide avec ses copains de
chercher les réponses de son côté.
Mon avis
J’ai une tendresse toute particulière pour les indiens,
probablement à cause des livres de Forrest Carter et de Jim Fergus…ainsi que le
film « Danse avec les loups ». Je lis des articles et des documents sur leur
cause et je possède également de magnifiques livres de photographies les
représentant.
Le livre de Louise Erdrich m’intéressait de façon toute
naturelle.
L’écriture est pudique et lumineuse, le style poétique
(surtout quand elle évoque légendes, coutumes ou habitudes indiennes…)
On rentre dans l’histoire à pas feutrés et on ressort de
même, sur la pointe des pieds…
J’ai trouvé remarquable de parler d’un sujet aussi grave
sans inciter à la haine, à la vengeance, à la violence. Géraldine, la mère de
Joe, jeune indien de treize ans, n’a pas (plus) la force, l’envie, le souhait
de combattre…Elle s’enfonce et entraine sa famille dans son apathie, son
mutisme…mais Joe ne veut pas de ça. Avec ses moyens de jeune adolescent, ses
copains, ses amis (ceux à qui ont peut tout dire et qui sont là quand on en a
besoin) il décide de mener l’enquête, de comprendre et de savoir tout ce qu’on
lui tait.
C’est à travers ses yeux et sa lutte, que nous allons
découvrir la justice, les restrictions pour les recherches entre blancs et
indiens, la difficulté d’inculper la bonne personne…
Joe est un enfant et il se trouve face à un drame qui n’est
pas de « son âge ».
Obligé de grandir plus vite que prévu parce qu’il refuse de
laisser les choses en l’état, parce qu’il ne supporte pas de voir sa mère,
murée dans sa souffrance, s’éloigner d’eux de plus en plus….
L’auteur sait parfaitement adapter son style à l’âge de ce jeune garçon, elle plonge très bien dans son esprit, ses tourments, ses questionnements… A travers sa quête, sont glissé ça et là et très bien amenés des traditions, des façons d’être ou de vivre de la communauté indienne… C’est beau car inséré avec une exquise délicatesse.
Ce roman est comme une musique, impétueuse, calme,
fougueuse, posée ….passant par toutes les vibrations du porte-parole de ce
peuple indien qu’elle aime tant et dont elle fait partie….Merci Louise Erdrich
!
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