Quand ils rêvent les oiseaux
Auteur : Noura Bensaad
Éditions: Elyzad (8 Octobre 2009)
ISBN : 978-9973580214
112 pages
Quatrième de couverture
«Allongée et immobile, elle se laissait bercer par le
mouvement de l’onde. Les vagues comme animées d’une volonté propre la
poussaient vers le rivage, un rivage désert et lointain qu’elle-même désirait
atteindre sans y parvenir.»
Tout au long des huit nouvelles de ce recueil, les vies
oscillent et les personnages, pris de vertige, avancent à tâtons, au plus près
des failles de leur existence. En même temps qu’eux, nous glissons dans un
monde à la fois familier et étrange.
Mon avis
Une fois encore, je suis charmée par les éditions Elyzad …
Ce papier tramé, à la couleur légèrement surannée, comme
celui que j’aime utiliser pour écrire, donne déjà l’impression de recevoir un
courrier de qualité …
Ensuite, la photo de couverture, invitant à la rêverie,
offrant un accès à la rêverie (observez le cadre noir, ne dirait-on pas le
contour d’une fenêtre ?), comme une fenêtre ouverte sur …..
La tendresse ….
Ce mot s’est imposé à moi, après la lecture de ces nouvelles
et j’ai pensé au grand Jacques et à sa chanson.
« Pourquoi crois-tu la belle
Que monte ma chanson
Vers la claire dentelle
Qui danse sur ton front
Penché vers ma détresse
Pour un peu de tendresse…. »
Jacques Brel
Ces petits récits « transpirent » la tendresse, la sérénité,
la délicatesse, même si des sujets graves sont abordés …
Tendresse du don de soi, gratuit, sans calcul …
Tendresse du partage, de la rencontre …
Tendresse des souvenirs heureux, mais aussi parfois,
douloureux …
Tendresse de la découverte …
Tendresse de l’ouverture à l’autre ….
Tendresse de l’écoute …
Tous font une belle place à l’imaginaire, juste ce qu’il
faut pour envelopper l’esprit d’autres possibles, à la limite de la réalité ….
Le doute peut planer mais c’est si beau lorsqu’on y croit … C’est tellement
vrai tout cela lorsqu’on se laisse porter par l’écriture…
« Était-ce l’incertitude d’un à venir de son existence
qui donnait à sa présence tant d’intensité ? »
Qu’il est beau ce « à venir » ….
Les mots sont doux, murmurés, chuchotés, choisis, amenés là,
à l’instant où il le faut pour nous parler comme autant d’images, de
photographies, de paysages, de tableaux … car il y a un peu de peinture dans
l’écriture de Noura Bensaad.
Chaque nouvelle est présentée comme une peinture, par
petites touches, apposées ici ou là, retraçant les questionnements du
personnage, ses rencontres, sa vie, montrant comme il arrive qu’un événement,
semblant anodin, puisse tout faire basculer …
En apparence, dissociés les uns des autres, ces récits, par de petits détails, semblent parfois rappeler un personnage, un événement évoqué dans les pages précédentes … formant ainsi un seul et même tableau au parfum de Méditerranée ….
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