Le froid modifie la trajectoire des poissons
Auteur : Pierre Szalowski
Éditions : Héloïse d'Ormesson (26 Août 2010)
ISBN : 978-2350871479
222 pages
Quatrième de couverture
4 janvier 1998. Un garçon de dix ans apprend que ses parents
vont se séparer. Désespéré, il demande au ciel de l'aider. Le lendemain débute
la plus grande tempête de verglas que le Québec ait jamais connue. Ce déluge de
glace n'empêche pas son père de quitter la maison. Mais les choses se
présentent différemment pour ses voisins, car des événements incroyables ou
anodins vont faire peu à peu basculer leurs vies. Julie, danseuse en mal
d'amour, accueille chez elle Boris, scientifique égocentrique, qui ne vit que
pour ses expériences sur les poissons ; Michel et Simon, les deux " frères
" si discrets, qu'on ne voit jamais ensemble, ouvrent leur porte à Alexis,
leur voisin homophobe.
Mon avis
Un petit livre sans prétention si ce n’est de vous faire
passer un moment agréable et c’est le cas.
Le verglas intense qui paralyse Montréal va être l’occasion
pour l’auteur de nous faire découvrir « les voisins » sous un autre jour.
Galeries de portraits où se mêlent tendresse, humour, etc …
Les relations des uns et des autres sont évoquées avec
pudeur, en toute simplicité …
Des rencontres improbables, dues au verglas, vont avoir
lieu, des liens autres vont se nouer, certains vont redécouvrir le sens des
mots « solidarité », « écoute », « regarder » …
Quand tout est paralysé, il faut savoir attendre le retour
de la normalité et profiter de cette occasion pour prendre le temps d’ouvrir
les yeux …
Parmi les personnages, j’ai beaucoup apprécié Boris, le
chercheur russe fasciné par ses poissons, grand poète à ses heures :
« La mathématique, c’est de la poésie. Il faut que chaque
ligne, chaque formule, rime avec celle qui suivra pour un beau et long poème.
Une formule mathématique, c’est une œuvre d’art. »
Chaque chapitre a un titre évoquant son contenu, titre
parfois long. Tout se déroule entre Noël et le 9 Janvier suivant (plus quelques
pages sur neuf années plus tard), c’est un condensé de vie dans un condensé de
temps …
Certains chapitres se terminent par une courte phrase, à la
manière d’une morale ou d’un constat : « C’est beau, un homme qui revient. », «
Personne ne comprend tout. »
L’écriture est simple, émaillée ça et là de quelques
expressions canadiennes qui nous font sourire. Parfois le petit garçon
responsable de la "chute de verglas" nous parle, parfois c'est à la
troisième personne du singulier.
Enfin une phrase à méditer …
« L’amour, c’est comme un taxi, s’il ne s’arrête pas et qu’on lui court après, c’est qu’il est déjà pris. Pour l’attraper, il faut simplement savoir l’attendre au bon endroit. »
Faites-vous plaisir, lisez le!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire