"Crash Test" de Max de Rib

 

Crash Test
Auteur: Max de Rib
Éditions: Les Volubiles (12 Avril 2012)
ISBN: 979-10-91119-04-7
138 pages

Quatrième de couverture

Dixième arrondissement de Paris. Yannick Portel pousse la porte d’une auto-école de la rue Lafayette. Il désire s’y inscrire pour repasser son permis. La secrétaire oppose un refus catégorique : on n’accepte pas les élèves des autres écoles de conduite. C’est absurde mais c’est ainsi. Après quelques minutes de palabres, Yannick Portel se voit contraint de sortir un Smith&Wesson .38 de la poche de sa parka et d’abattre la secrétaire d’une balle dans la tête. Cela peut paraître légèrement excessif, mais avait-il vraiment le choix ?

Mon avis

Sur le fil….

Une histoire originale, une écriture tour à tour froide, cynique, grave, humoristique, légère…

Un déroulement rapide qui fait que l’on ne s’ennuie pas une seule seconde…

Des personnages atypiques en apparence, mais pas tant que ça…. Ils pourraient ressembler à un concentré des personnes que l’on croise dans la vie de tous les jours, sauf qu’ils sont tous rassemblés dans le même roman.

On trouve la femme victime de la crise de la quarantaine, multipliant les aventures; l’homme pris dans son travail, «le nez dans le guidon», qui oublie tous ceux qui sont à côté et qui réalise trop tard qu’une partie de sa vie lui a échappé; les enfants ingrats, exigeants; les collègues jaloux, pernicieux; les voisins à l’affut; l’homme, désabusé, qui se laisse entraîner à commettre l’irréparable (et une fois que la « machine » est lancée, il est difficile de revenir en arrière…); et beaucoup d’autres….

On pourrait aisément croire à une galerie de portraits, tous plus ou moins « ciblés » sur des défauts et des travers bien précis mais c’est beaucoup plus subtil que cela.

L’auteur réussit avec merveille à faire croiser et entrecroiser avec malice, toutes ces destinées, à nous donner l’envie permanente de tourner les pages pour savoir quels mauvais (ou bons) tours va jouer le destin (ou le hasard) à ces individus… En effet, chacun d’eux croit pouvoir être maître de la situation, mais, chacun de nous est bien placé pour le savoir, on ne contrôle pas tout et parfois la vie réserve des surprises… Mauvaises ou excellentes, ce n’est pas si simple à définir, tout dépend du regard qu’on porte, de l’analyse qu’on en fait, de ce qu’on en attend, du côté de la lorgnette où on se place, comme le verre à moitié vide ou à moitié plein….

Le vocabulaire est parfois familier lorsque le rôle des protagonistes va avec ce genre de propos (jeunes entre eux, « voyous » qui se rencontrent mais jamais l’auteur ne sombre dans le vulgaire.

Beaucoup d’événements sont sur le «fil du rasoir» et pourraient basculer d’un côté ou de l’autre à quelques secondes près ou si «le grain de sable» n’avait pas été là ….

Assez jubilatoire et cocasse dans les premières pages, le propos se fait plus sérieux sur la fin du roman… Même si ce n’est pas flagrant, on sent, entre les lignes, toutes les questions que l’on se pose sur la vie, sur ce qui fait que l’on bascule d’un côté ou d’un autre, tout ce qui fait qu’on est soi et pas un autre ….

Un pur moment de lecture récréative, sans prise de tête…

Deux remarques, un des personnages passe « les rapports » dans sa voiture, moi je passe les vitesses…

Deux fois, il est écrit trop dard, est-ce un jeu de mots que je n’ai pas saisi ?

Page 136, 4 ème ligne du deuxième paragraphe, « quelque temps », il y a un « s » à quelque, il n’en faut pas, cette expression est invariable.


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