La dernière trace (Die letzte Spur)
Auteur : Charlotte Link
Traduit de l’allemand par Danièle Darneau
Éditions : Presses de la Cité (6 Mai 2010)
ISBN : 978-2258079908
462 pages
Quatrième de couverture
10 janvier 2003. Pour la première fois, Elaine Dawson quitte son village du Somerset afin de répondre à l'invitation de Rosanna, une amie de la famille qui se marie à Gibraltar. Mais tous les vols au départ de Heathrow sont annulés à cause du brouillard. Alors que la jeune provinciale s'apprête à passer la nuit dans une salle d'embarquement, un aimable Londonien propose de l'héberger. Elaine accepte. On ne la reverra plus.
Mon avis
En lisant la quatrième de couverture, j’ai eu envie de découvrir ce livre.
Et j’ai fait, comme je fais toujours, je l’ai pris et j’ai
lu la fin … (s’il vous plaît, pas de commentaires horrifiés, je fais ça depuis
que je sais lire …)
Puis, je me suis installée et j’ai parcouru les premières
pages et là, j’ai assisté à la disparition d’Elaine, disparition résolue à la
fin ….
Certains diront que je me suis ainsi « punie » toute seule …
Il y avait alors deux solutions : fermer le livre et le
ranger ou le lire bien que « je sache » …
Par respect pour l’auteur, j’ai opté pour la seconde
solution …
Bien m’en a pris, merci Charlotte (Link, l’auteur …) ….
En lisant le début et la fin, je savais bien entendu ce qu’il s’était passé, quand et comment …
Et je pensais que les protagonistes allaient se réduire à trois ou quatre « apparaissant » dans la quatrième de couverture et nommés dans les pages lues …
Et bien non !
Charlotte Link a réussi à introduire des personnages secondaires ayant leur mot à dire et un rôle plus ou moins important pour étoffer l’intrigue.
"Mark savait forger à la perfection sa propre image,
et je n’ai pas remarqué à quel point sa présentation de lui-même était
incomplète. Un avocat à succès. Ambitieux. Séduisant. Intelligent. Mais avant
tout un homme profondément dépressif."
L’amie d’Elaine, Rosanna, et Mark ont des parts d’ombre, ce sont des êtres humains ayant souffert et voulant malgré tout s’en sortir, avancer vers d’autres horizons, meilleurs si c’est possible.
Rosanna s’obstine, opiniâtre, elle veut comprendre ce
qu’elle a raté, régler en quelque sorte les comptes avec son passé … Ce n’est
pas simple quand on se « réveille » cinq années après les faits … qu’on a
essayé d’occulter …
Au-delà de l’intrigue principale, d’autres sujets sont
abordés et apportent un plus à ce livre : les familles monoparentales et
recomposées, les relations entre parents et adolescents, les rapports et le
comportement à avoir avec les personnes handicapés moteurs, le poids du passé,
les choix que l’on fait dans sa vie : amis, métier, etc ….
Pour moi qui savais, c’était une bonne chose car ainsi j’avais envie de lire, de voir comment tout cela allait évoluer. La partie psychologique des rapports entre les uns et les autres auraient même pu être plus approfondies parce que c’est quelque chose qui me convient (mais je reconnais que ce n’est pas forcément indispensable). Je trouve que cela apporte du « poids » au livre et à l’écriture. Il paraît ainsi moins superficiel, moins « lecture de plage » …
L’écriture de Charlotte Link est dynamique, rythmée
intelligemment par les dialogues bien introduits pour alléger le récit lorsque
c’est nécessaire. Le vocabulaire est précis, simple, sans emphase. On passe
d’un lieu à l’autre, d’une groupe ou d’une personne à l’autre en évoluant au
gré des découvertes de Rosanna, au gré des ses pensées qui l’emmènent ici ou là
…
Bien construit, bien pensé, un policier sans trop de violence, sans circonvolutions inutiles donc aisé à suivre.
Un bon moment de lecture !
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