Le tambour (Die Blechtrommel)
Auteur : Günter Grass
Traduit de l’allemand par Jean Amsler
Éditions : Seuil (5 Novembre 2009)
ISBN : 978-2021004618
740 pages
Quatrième de couverture
L'époque : 1900-1954 ; la nation : l'Allemagne des bords de
la Baltique ; le héros : un nain, qui sous les apparences de l'enfance a la
maturité d'un adulte. En tapant sur son tambour, Oscar Matzerath bat le rappel
de ses souvenirs, ceux de sa famille et de son pays. Ainsi voit-on grouiller un
univers grotesque et mystérieux dont la logique n'est pas de ce monde, mais qui
éclaire le monde et les hommes mieux que le cerveau humain.
Mon avis
Ce livre est le premier tome de : « La trilogie de Dantzig
».
Oscar, un homme, est dans un « institut » (nous finirons par
savoir de quel type d’établissement il s’agit et pourquoi il se trouve là) et
va de chapitres en chapitres égrener ses souvenirs, comme une autobiographie.
Nous allons découvrir son histoire mais aussi celles de ses
grands-parents, de ses parents ainsi que celle de l’Allemagne aux alentours de
la seconde guerre mondiale mais attention, ce n’est pas une fresque historique,
nous ne voyons que le point de vue, le ressenti d’Oscar.
Oscar a refusé de grandir (il a imposé sa volonté à son
corps) et a gardé la taille d’un enfant de trois ans, son esprit est lui, vif,
alerte, observateur et son tambour, fil conducteur, est le seul élément de sa
vie qu’il conserve jalousement et qui va, en quelque sorte, par ses roulements,
cadencé le récit.
Trois choses m’ont parfois un peu gênée :
L’utilisation de l’imparfait du subjonctif et de beaucoup de
passé-simple :
« Nous souffrions que les répétitions ne durassent que deux
heures… »
Le fait qu’Oscar (le narrateur) parle de lui-même parfois en
disant « je, me, moi», parfois en disant
« Oscar », et cela peut arriver dans une même phrase…
(Exemple : « Si désagréable que fût pour Oscar l’odeur du vinaigre, le fait que
Sœur Dorothée perdait ses cheveux ne m’inspira qu’une floraison … »)
Certaines phrases longues, longues … alambiquées qui, à mon
sens, alourdissaient ma lecture, ralentissaient le rythme et entraînaient une
certaine lassitude chez moi.
En revanche, j’ai beaucoup apprécié :
La découverte de l’Allemagne, des événements de la vie
d’Oscar, à cette époque, à travers le regard du narrateur, parce que cette
approche a un côté un peu « loufoque »,
Les « rencontres » d’Oscar avec divers personnages,
cocasses, apportant un peu d’ironie dans l'expression de l'auteur.
Globalement une lecture que je ne regrette pas, malgré
quelques longueurs et qui me donne envie de visionner le film éponyme.
PS : J’ai découvert qu’une nouvelle traduction avait été
faite. Il me semble, malgré le court extrait que j’ai pu en lire que la lecture
est considérablement allégée.
Aussi, je conseille aux jeunes qui voudraient se lancer dans
la découverte de ce roman, de choisir cette nouvelle version (traducteurs (en
2009): Jean Amsler et Claude Porcell au lieu de Jean Amsler seul)
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