Kay Scarpetta – Tome 24 : Chaos (Chaos)
Auteur : Patricia Cornwell
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Andrea H. Japp
Éditions des Deux Terres (1 er Mars 2017)
ISBN : 978-2848932606
430 pages
Quatrième de couverture
Le Dr Kay Scarpetta est appelée sur la scène du décès
d'une cycliste, par une chaude soirée d'été. Il semblerait que la jeune femme
ait été agressée mais les indices sont étranges : des petits éclats de verre
sur le corps de la victime et une forte odeur de brûlé. Avant même que le
Centre de sciences légales de Cambridge n'ait été officiellement averti de
cette affaire, le détective Pete Marino et Benton Wesley, le mari de Scarpetta,
agent du FBI, reçoivent des appels, prétendument d'un enquêteur d'Interpol.
Mais Scarpetta est convaincue que ces appels sont suspects et
sa brillante nièce Lucy soupçonne vite l'œuvre d'un cyber tyran. Confrontée à
un danger invisible et redoutable, Scarpetta arrivera-t-elle à
surmonter le chaos qui règne ?
Mon avis
Il est toujours difficile pour un auteur aux héros récurrents de maintenir ses
lecteurs dans l’envie de lire avec suffisamment de nouveautés pour être
captivant, assez de rapports au passé pour avoir l’impression de suivre des
familiers et un rythme soutenu pour préserver l’attention. Les détracteurs de
Patricia Cornwell disent qu’elle est loin des excellents titres de ses débuts,
certains vont même jusqu’à dire qu’elle fait du remplissage. Cela a été mon cas
pour le roman précédent qui m’a semblé chargé de longueurs dont certaines sans
intérêt. J’ai donc été ravie de constater, dans « Chaos » que dès les premières
pages, les détails pas forcément essentiels sur la qualité du café et la
couleur de la tasse, n’y étaient pas. Ouf, on revenait à un style et une
écriture soutenus par une cadence intéressante. Voilà pour la forme.
Maintenant, passons au fond.
Il y a dans ce roman, tous les personnages qui gravitent autour de Kay Scarpetta,
son mari, sa nièce, sa sœur, son collègue Marino etc…. Tous réunis autour de
plusieurs faits qui ne semblent pas, dans un premier temps, liés… Mais au
final, ils auront un point commun avec notre médecin légiste préférée.
D’ailleurs, une fois encore, elle va se retrouver à mener une autopsie et j’ai
trouvé que là aussi, il y avait bien moins de descriptions que les autres fois
et c’est plus facile de rester dans l’histoire (et ça ne lasse pas les
personnes qui ne s’intéressent pas au côté scientifique de ces dissections ;-)
Kay et Benton, son mari vont être confrontés à des événements très ennuyeux,
elle subit depuis quelque temps des attaques personnelles et même aidée de sa
nièce Lucy, la reine des geek, elle n’arrive pas à savoir d’où elles viennent précisément.
De plus, la voilà avec une morte à étudier et elle ne lui est pas totalement
inconnue…..Bizarre, surprenant, ébranlant …… Difficile pour Kay de rester
solide, de ne pas se laisser envahir par ce qui la trouble afin de faire son
travail au mieux et de garder un œil professionnel….
Globalement, c’est un roman assez intéressant par les modes opératoires
employés pour déstabiliser Kay et pour tuer les gens (celui-ci aurait pu être
un peu plus expliqué) auxquels elle tient. Par contre, je n’ai pas ressenti
d’émotions particulières, je n’ai pas eu peur, je n’ai pas été révoltée ou
emballée par ce qui se passait er cela m’a manqué. J’ai lu, sans déplaisir,
parce que j’avais envie de voir ce que devenaient tous ces gens que je suis
depuis des années mais je pense que l’intrigue manquait de profondeur, que
quelquefois, le propos pouvait paraître confus, et de ce fait, je n’ai pas été
captivée. Il manquait « un je ne sais quoi » pour que ce soit vraiment bien,
là, c’est resté moyen. Malgré tout Patricia Cornwell est en progrès puisqu’elle
a réussi à recentrer son texte sur le principal en enlevant de nombreuses
fioritures superflues par rapport à ses derniers écrits. Je reste donc fidèle à
cet écrivain et confiante pour la suite !
NB : dans la traduction, c’est Scarpetta qui raconte, donc le
« je » est employé. Lorsqu’elle parle, elle dit pour introduire ses phrases :
je remarque, j’insiste, j’articule avec difficulté… Mais de temps à autre,
cette façon de faire est « détournée » et mise dans la réponse et cela donne,
par exemple :
- Parfait, je commente tandis que nous lavons ensemble le céleri … Je reconnais
que dire :
- Parfait, commenté-je, tandis que nous lavons …. n’est guère plus élégant mais
la première mouture ne l’est pas plus à mon sens (peut-être qu’écrit de cette
façon : « Parfait », je commente, tandis que nous lavons le céleri…. Serait
plus adapté ? )
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