"Dans les forêts de Sibérie" de Sylvain Tesson

 

Dans les forêts de Sibérie
Auteur : Tesson Sylvain
Éditions : Galimard (1er Septembre 2011)
ISBN : 978-2070129256
270 pages

Quatrième de couverture

 Assez tôt, j'ai compris que je n'allais pas pouvoir faire grand-chose pour changer le monde. Je me suis alors promis de m'installer quelque temps, seul, dans une cabane. Dans les forêts de Sibérie.
J'ai acquis une isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal.
Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, j'ai tâché d'être heureux.

Mon avis

« …peut-on se supporter soi-même ? »

Voilà une des questions que se pose Sylvain Tesson pendant ses six mois d’isolement volontaire dans une isba russe perdue dans la nature et le grand froid…

Retour aux sources du corps et de l’esprit qui se transforment pendant ce séjour où' l'auteur revient à l’essentiel : « célébrer la vie ». Un oiseau qui passe devant la fenêtre et c’est le bonheur …
Qui n’a pas rêvé de tout lâcher un temps et de partir (de préférence avec sa pile de livres ;-) seul, loin de tout ?

La société est ainsi faite que l’on est toujours dans la course, le rendement … alors prendre le temps, ce n’est pas toujours facile et il faut parfois « se forcer »…
Une « parenthèse » de six mois, ça vous change un homme, ça modifie le regard sur le monde et ça permet de faire le point …
Dans le journal de bord de cette aventure, Sylvain Tesson livre ses doutes, ses joies, ses craintes, ses peurs, mais aussi une excellente réflexion sur la condition humaine et le rapport à l’autre.

On peut regretter que la vodka ait une place prépondérante mais à chacun sa « drogue » (moi, je serais partie avec du thé… et que les beuveries semblent de temps à autre le seul moyen de vivre quelque chose de sympathique avec le peu d’hommes qu’il rencontre. Il y a aussi le fait qu’il parle peu de sa famille et que sur ce point de vue-là, on ne sache rien de son ressenti.
Mis à part ces deux « bémols », j’ai eu beaucoup de plaisir à lire ce récit.

Bien sûr, se pose la question : « Que reste-t-il de tout cela ? » Souhaitons, pour l’auteur, que ce soit le titre de la dernière partie de son livre : La paix…celle dont tout un chacun a besoin pour être en phase avec lui-même, puis avec les autres….

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire