Pierre de Stonne
Auteur : Fabrice Dario
Éditions : Otago (1 er Février 2023)
ISBN : 9782379920844
266 pages
Quatrième de couverture
Mai 1940, la Wehrmacht déferle sur les Ardennes. Les
divisions blindées françaises, encore en état de se battre, se sacrifient à
Stonne, un village perdu. Dans la fournaise d’un printemps de plomb, la
bataille de Stonne se transforme en Verdun des machines.
Mon avis
Un beau livre avec une couverture solide, et une première
page sur laquelle on découvre une illustration très parlante. Des soldats à
cheval, en vélo, en charrette, qui laissent derrière eux une fumée sombre dans
laquelle on ne distingue rien.
L’histoire se déroule en Mai 1940, dans les Ardennes. La
bataille de Stonne qui oppose allemands et français fait rage. Les militaires
doivent se battre au quotidien dans des conditions difficiles, voire
épouvantables mais ils n’ont pas le choix. Parfois il faut annoncer la mort
d’un pote, accepter les blessures, essayer de sauver ce qui peut l’être.
L’auteur, Fabrice Dario, a effectué un travail de recherches
certainement très important pour nous offrir son roman le plus abouti. Son
écriture s’est affirmée, affinée, et son récit a du « coffre », de la
profondeur. C’est une période que je connaissais mal, et j’ai trouvé
intéressant qu’il y ancre les aventures de ses protagonistes. L’un d’eux va trouver
un manuscrit et j’ai bien aimé cette mise en abyme. D’autant plus que cette
trouvaille ne sera pas anodine, elle va l’entraîner dans des aventures qu’il n’avait
pas imaginées. Cela apporte un plus au déroulé du quotidien de ces hommes
confrontés à la guerre, parfois démunis, de temps à autre maladroits dans leurs
relations aux autres. Ils n’ont pas forcément « les codes » et
certains sont très jeunes et ont été embarqués dans les combats sans en avoir
fait le choix, simplement parce qu’il faut obéir et aller au front.
Ce qui est particulièrement remarquable c’est que personne
n’est au-dessus du lot dans ce texte. Pas de héros plus fort que le voisin. Ce
sont des hommes ordinaires (sans rien de péjoratif), avec leur force et leur
faiblesse, leurs failles, leurs doutes. Ils n’aiment pas forcément se battre,
ils n’ont pas choisi la guerre et ses déboires.
Les descriptions sont très vivantes, visuelles, les
dialogues adaptés au contexte et à l’époque. Cet épisode historique est bien
retranscrit et la lecture est intéressante.
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