La maison aux sortilèges
(Weyward)
Auteur : Emilia Hart
Traduit de l’anglais par Alice Delarbre
Éditions : Les Escales (28
Septembre 2023)
ISBN : 9782365697002
450 pages
Quatrième de
couverture
2019. Kate fuit Londres
pour se réfugier dans une maison délabrée dont elle a hérité.
1942. Alors que la Seconde Guerre mondiale fait rage, Violet est cloîtrée dans
le grand domaine familial, étouffée par les conventions sociales. Elle vit avec
le souvenir de sa mère, dont il ne lui reste qu'un mystérieux médaillon et une
inscription étrange sur le mur de sa chambre.
1619. Altha connaît les secrets des plantes, savoir ancestral transmis de mère
en fille. Pourtant, quand un fermier meurt piétiné par son troupeau, tous la
pointent du doigt et l'accusent de sorcellerie.
Mon avis
Une journée aura été
suffisante pour lire ce premier roman. Dans la lignée d’une Kate Morton, Emilia
Hart a réussi haut la main son récit.
Trois magnifiques
portraits de femmes sur trois périodes différentes. Elles sont reliées de près
ou de loin par leur famille mais ne se connaîtront pas vraiment. C’est à
travers différents écrits que le lien se fera. Le lecteur, lui, aura les
détails de ces trois vies exceptionnelles.
Exceptionnelles car
toutes ont dû se battre pour s’accomplir, faire ce qu’elles voulaient, choisir,
face à des hommes qui entendaient dicter leur loi.
Et à aucun moment ce
n’est simple car ils peuvent être pervers, retors, manipulateurs, dominateurs,
sous couvert de « faire ce qui est le mieux pour toi ».
En 1619, connaître les
plantes et faire mieux parfois qu’un médecin pouvait être dangereux. C’est vite
fait d’être accusé de sorcellerie. C’est ce qui arrive à Altha qui a hérité du
don de sa mère.
Violet, elle, en 1942,
est une jeune fille passionnée de nature, d’insectes, d’animaux mais son père
souhaite une demoiselle bien rangée, capable de sortir en société.
Quant à Kate, elle va «
s’éteindre » par amour avant de comprendre que ce n’est pas ce sentiment qui
est le plus fort dans son couple.
Nous passons de l’une à
l’autre au gré des chapitres (leur nom au début donc on sait tout de suite de
qui on parle). Chaque époque est présentée avec un contexte historique
suffisant pour cerner les événements. Le caractère des protagonistes est précis
et permet de comprendre les relations qui s’établissent.
L’écriture est fluide (merci à la traductrice), prenante, on est vite au cœur de l’histoire et on se prend d’affection pour ces trois femmes. On ne veut pas, plus, les voir souffrir, on les accompagne, on serre les poings à leurs côtés.
J’ai trouvé cet opus
captivant, parfaitement construit. L’auteur maîtrise à merveille chaque
individu pour créer des fils tendus entre eux. Elle a dû réfléchir avant de se
lancer et tout est agencé sans fausse note. Bravo !
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