Fatale Mona Lisa
Auteurs : Sandra Nelson & Alice Quinn
Éditions : Alliage afnil (25 mars 2024)
ISBN : 978-2369100713
205 pages
Quatrième de couverture
Et si la Joconde, au Louvre, était une … copie ?
Que feriez-vous si un charmant italien prétendant posséder le chef-d’œuvre de
Léonard de Vinci, vous sollicitait pour le restituer au célèbre musée ?
Vous le traiteriez de cinglé et l’enverriez consulter un bon psy.
Mais pour Calypso Finn, ex-actrice de telenovelas reconvertie en brocanteuse,
rien n’est impossible.
À peine accepte-elle sa mission qu’elle est témoin d’un meurtre. Quant au
tableau, il s’est volatilisé.
Mon avis
Calypso est de retour !
Vous ne la connaissez pas ? C’est l’occasion de la
rencontrer. Ancienne actrice, elle a quitté le Brésil car elle n’était plus la
priorité du réalisateur, son ex-mari. Elle s’est installée sur le Rocher, où
elle aide sa tante Peggy à tenir son magasin (une brocante). Pendant ses années
de comédienne, elle était Zézé Pinta, une détective amateur, plutôt dégourdie.
D’ailleurs cet ancien rôle l’a aidé à éclaircir des histoires et à donner un
coup de main au vrai policier, le commissaire Vadim. On se demande si elle n’en
pince pas pour lui mais bon… Elle est devenue assez copine avec Poker, un chat
très futé qui observe et qui la guide lorsqu’il comprend qu’elle n’a pas su
déceler ce qui va lui permettre d’avancer. Comme il ne parle pas, il prend des
initiatives quitte à renverser un vase, cracher ou courir dans tous les
sens !
Une fois encore, il y a meurtre et Caly ne peut pas
s’empêcher de se mettre son joli nez et son magnifique chapeau orange un peu
partout pour démêler le vrai du faux. Le vrai du faux ? c’est tout à fait
ça ! Figurez-vous que la Joconde ne serait qu’une imitation fabuleuse et
tellement bien réussie que même les experts n’ont rien vu. Je vous vois
venir ! Qu’ont inventé les deux autrices ? Et bien, je ne dirai rien.
Mais sachez que vous allez découvrir quelques éléments historiques intéressants
dont un assez récent (en 2016 à Aix en Provence) tous en lien avec la peinture
et l’art. On apprend même comment s’y prennent les faussaires pour faire plus
vrai. C’est dire si Alice Quinn et Sandra Nelson se sont documentés avant
d’écrire. Ce cosy mystery est donc bien étoffé et travaillé en profondeur.
C’est très plaisant à lire, d’abord parce qu’il y a
régulièrement des pointes d’humour lorsque Calypso « entend » la voix
de Zézé Pinta, son double de l’écran télé, qui lui suggère des idées surtout
dans les situations délicates. Caly s’appuie également sur ce qu’elle faisait
pendant la série et qui lui a apporté de l’expérience (pour crocheter une
serrure par exemple). Et puis Poker, prend le lecteur en aparté avec ses
réflexions bien senties. Ajouter à ça des protagonistes et une intrigue qui
tiennent la route, quelques recettes qui mettent l’eau à la bouche et vous
saurez pourquoi il faut se plonger dans cette lecture !
Mais Caly, parfois accompagnée de ses copines, est quelques
fois trop impulsive et elle se retrouve confrontée à des événements qu’elle
doit gérer avec doigté. À elle de ne pas se laisser déborder par ses émotions.
C’est un roman captivant, avec du rythme, un récit bien
construit où on ne sent jamais de différence de style bien qu’il soit rédigé
par deux écrivaines distinctes. J’ai particulièrement apprécié de voir
l’évolution des personnages que je « suis » depuis le début,
d’apprendre des anecdotes sur l’art, de suivre Caly (et Poker) dans une
nouvelle aventure sans temps mort!
Quel plaisir de lire une chronique pleine d'enthousiasme, à la mesure de notre joie à écrire cette série de cosy mystery... Merci Cassiopée!
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