Les grandes et les petites choses
Auteurs : Aude Massot (dessins) & Rachel Khan (scénariste)
Éditions : Nathan (12 Janvier 2023)
ISBN : 782092494493
170 pages
Quatrième de couverture
11 secondes, c’est le temps qu’il aura fallu à Nina, 18 ans,
pour parcourir un 100 mètres et devenir championne de France. Noire, juive,
musulmane et blanche, elle peine à trouver ses marques dans une société qui
voudrait l’enfermer dans des cases figées. Alors elle court, elle court pour
fuir l’injustice, l’Histoire, les grandes et les petites choses de sa vie. Elle
choisit la vitesse pour toucher du doigt ce rêve d’équité. Car, si Nina doute
beaucoup face au regard des autres, le chronomètre, lui, est infaillible…
Mon avis
Ce roman graphique est adapté du titre éponyme de Rachel
Khan qui y raconte ce qu’elle a vécu. Le personnage qui la représente, Nina,
est métisse, issue d’une famille où trois générations vivent sous le même toit
malgré leurs différences d’origine. Elle aime la danse, réussit bien mais son
professeur lui fait comprendre que sa couleur de peau va gêner l’uniformité du
ballet….. C’est révoltant !
Elle se met à l’athlétisme, y prend goût et gagne des médailles.
Mais Nina a des hauts et des bas, le sport demande beaucoup d’efforts, voire de
sacrifices. Elle a besoin qu’on croie en elle, d’être encouragée. Parfois, elle
baisse les bras.
Cette bande dessinée aborde de nombreux thèmes. On est dans
les années 90, Certains adolescents se cherchent, comme Nina. À cet âge-là, comment être surs de ses choix ? À qui parler de son mal-être, parfois envahissant ?
À qui se confier face à un acte violent alors qu’on vous fait comprendre que « pas
de vagues » serait souhaitable ?
J’ai été très intéressée par ce récit. J’aurais aimé qu’on
parle un peu plus de la famille très atypique. Mais mettre l’histoire de
Rachel-Nina en avant est essentiel, il y a encore tant à faire dans certains
domaines ! Les dessins sont simples, expressifs, bien colorisés. Les bulles montrent les difficultés
rencontrées par la jeune fille. Son rapport aux autres n’est pas toujours
facile, ni naturel. Elle est souvent méfiante, a du mal à faire confiance. On
peut la comprendre car elle vit quelques situations délicates.
Une belle découverte qui me donne envie de lire le livre.
NB : la préface de Rachel Khan est puissante : « …
des couleurs, contre toutes les formes d’intolérance, pour réparer nos humanités,
pour poursuivre notre récit universel et vivre nos petites histoires en grand.
Au fond des bulles et des couleurs pour célébrer la vie. »
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