Et mes yeux resteront ouverts
pour que dure l’éternité
Auteur : Isabelle Beaujan
Éditions : Créations Libres Livres (18 Octobre 2024)
ISBN : 978-2322550968
160 pages
Quatrième de couverture
J'attrape des lignes... Tout est poésie. J'ignore
complètement, si quelqu'un hors de ce niveau de conscience peut comprendre.
J'ignore si c'est un livre ou autre chose. C'est très fort... Je ne sais même
pas si on finit un livre comme ça. C'est autre chose...
Mon avis
Il y a des livres qui ne s’expliquent pas. Ils vous parlent
au cœur, à l’esprit et vous savez que vous les garderez précieusement, que vous
les relirez et les partagerez très peu, qu’avec ceux ou celles qui auront la
sensibilité pour comprendre.
« Et mes yeux resteront ouverts » est de ceux-là. Dans ce recueil, Isabelle Beaujean parle du
deuil, de la béance laissée par ceux qui, arrivés au bout du chemin, ont quitté
leur « manteau de chair ».
Avec différentes polices de caractères, elle nous fait
rencontrer les êtres qui ne sont plus à portée de main mais à portée de pensée.
Elle établit des dialogues, des
échanges, expliquant que rien n’est jamais rompu car le lien est toujours là.
Que voudraient nous transmettre nos morts ? Ou plutôt que transmettent-ils
d’essentiel pour que nous puissions continuer la route en sentant leur « présence »,
leur accompagnement ?
Elle explique comment elle a laissé monter les mots en elle.
Ils ont « pris vie », non pas pour remplir le vide laissé par
l’absent-e mais pour continuer la conversation, découvrir l’indicible, s’en
imprégner, le garder au creux de soi. À
Écrire l’a libérée, l’a aidée. Écrire l’a portée.
La lire m’a offert une forme de sérénité. Ses phrases résonnaient en moi, comme
si je les attendais…
Isabelle Beaujan se met à nu, nous « faisant don »
de son texte. Les émotions m’ont traversée, profondément émue. C’est à la fois
personnel et universel …
À lire et à relire car je sais qu’entre les lignes, beaucoup
d’autres choses sont dites …
La note de l’auteure, dans les premières pages, ainsi que
vers la fin, est bouleversante.

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire