Shutter Island
Scénario : Lehane, Dennis
Dessins : De Metter, Christian
Couleurs : De Metter, Christian
Éditions : Casterman (1 er Mai 2008)
ISBN : 978-3941239432
130 pages
Quatrième de couverture
Nous sommes dans les années cinquante, au large de Boston,
l'ilot de Shutter Island abrite un hôpital psychiatrique où sont internés des
criminels. Lorsque le ferry assurant la liaison avec le continent aborde ce
jour-là, deux hommes en descendent: le marshal Teddy Daniels et son coéquipirer
Chuck Aule. Ils sont venus à la demande des autorités de la
"prison-hôpital" car l'une des patientes, Rachel Solando, manque à
l'appel. Comment a-t-elle pu sortir d'une cellule fermée à clé de l'extérieur.
Adapter un roman sous forme de bande dessinée n'est pas
chose facile et je trouve que Christian de Metter s'en est bien sorti.
Il faut dire que 130 pages, ce n'est pas une BD
habituelle...Le format est surprenant aussi et la couverture, non cartonnée,
peut étonner dans la catégorie BD.
Les vignettes sont toutes carrées ou rectangulaires, bien
délimitées et ne mordent pas les unes sur les autres. Le dessin reste aussi
dans la case. Il y en a six à neuf par page.
Les bulles sont rectangulaires et écrites avec une écriture
assez "anguleuse", parfois sur fond jaune clair pour, par exemple,
situer le domaine du rêve, ou de la pensée.
Les onomatopées sont dans le dessin, à l'intérieur de la
vignette en couleur beige clair ou marron, jamais dans les bulles.
Les indications sur le jour ou l'heure sont faites en haut,
à gauche de la vignette. Il y en a peu.
La couleur dominante est sépia. Quelques planches sont un
peu "colorées" pour situer un flash-back, un souvenir, un rêve. On
comprend alors qu'on "quitte" le "présent" de l'histoire.
Dans les vignettes, on voit très très peu de "vue
d'ensemble". Il y a surtout des visages, des silhouettes.
Le trait de crayon est, à mon avis, excellent.
Avec peu de couleur et en "ombrant", les
expressions sont très "vivantes". On dirait presque de vieilles
photos plutôt qu'une bande dessinée.
En ce qui concerne l'écrit: l'essentiel du roman, la
substantifique moëlle, est retranscrit et l'ambiance est aussi forte que dans
le roman. Chapeau à l'artiste!
Je pense que la couleur sépia, la façon de dessiner, le
choix du contenu des vignettes sont pour beaucoup dans la réussite de cette
adaptation.
A lire pour découvrir "Shutter Island" avec un
autre regard...
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