L'art de perdre
Auteur : Alice Zeniter
Editions : Flammarion (16 Août 2017)
ISBN : 978-2081395534
532 pages
Auteur : Alice Zeniter
Editions : Flammarion (16 Août 2017)
ISBN : 978-2081395534
532 pages
Quatrième de couverture
L’Algérie dont est originaire sa famille n’a longtemps été
pour Naïma qu’une toile de fond sans grand intérêt. Pourtant, dans une société
française traversée par les questions identitaires, tout semble vouloir la
renvoyer à ses origines. Mais quel lien pourrait-elle avoir avec une histoire
familiale qui jamais ne lui a été racontée ? Son grand-père Ali, un montagnard
kabyle, est mort avant qu’elle ait pu lui demander pourquoi l’Histoire avait
fait de lui un « harki ».
Mon avis
C’est une voix extérieure qui nous raconte l’histoire de Naïma
et de sa famille. On découvre les recherches et découvertes de cette jeune
femme, d’origine algérienne, qui veut mieux comprendre sa famille. Pourquoi
vit-elle en France, qu’est ce qui a poussé les siens à fuir leur pays ?
La première partie nous présente une « peinture »
de la vie « là-bas ». Les traditions, les mariages arrangés, la
répartition des terres, la vie quotidienne, la place de chacun, les relations
parfois difficiles, voire chaotiques, entre les uns et les autres. Et puis arrivent
les événements, la guerre, l’heure des choix… qu’est-ce qui fait basculer un
homme d’un côté ou d’un autre ? que
faut-il faire, préserver son identité, se fondre dans la masse et se faire
oublier, s’opposer ou tenter de créer des liens ?
La deuxième partie parlera de la vie en France, la terre qui
a hébergé les réfugiés. Cela a été une découverte pour moi lorsque j’ai lu les
conditions d’accueil, les réactions de ceux qui étaient là pour « aider »
(appelez votre enfant Claude, ce sera plus facile et moins « connoté »…. ),
le fait de découvrir la lecture dans un livre de bébé alors qu’on est grand…..
Dans la troisième partie, c’est Naïma, ici et maintenant. La
jeune femme doit s’approprier le passé, le présent et l’avenir. Elle veut
remonter à ses racines et en même temps, elle a peur de ce qu’elle va apprendre,
comprendre….. Obtenir un visa et se sentir ni de là-bas, ni d’ici…. Elle
travaille dans une galerie exposant des artistes et l’auteur nous donne à
réfléchir sur le rôle de l’art et la légitimité des artistes….
C’est avec une écriture d’une infinie délicatesse qu’Alice Zeniter
tisse à points comptés son récit. Elle
ne juge pas, ne prend pas partir, elle offre, avec tendresse et doigté, une fresque
de plusieurs générations qui ont vécu, souffert, aimé et toujours avancé ….
Cette lecture a été pour moi une merveilleuse parenthèse.
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