Sur le fil
Auteur : Sylvain Faurax
Éditions du Volcan (26 Septembre 2018)
ISBN : 979-1097339111
190 pages
Quatrième de couverture
Le petit Cirque de l’Ange est une véritable institution
locale, mais il doit faire face à des problèmes financiers et à la mésentente
entre les membres de la troupe. Après la disparition d’Ernest Simbald le
dompteur, les craintes, les soupçons et les manigances altèrent encore
davantage la vie du groupe. C’est alors qu’un nouveau drame se produit. La mort
ne semble pas accidentelle ! L’étrange inspecteur chargé de l’enquête sera rapidement
confronté à l’ego des artistes et leur goût du secret.
Mon avis
On est dans un petit cirque, un des ceux que l’on qualifie
de « familial ». Peu de personnel, des gens qui se connaissent bien.
Malgré tout deux « mondes » s’opposent : les membres anciens qui
veulent garder un certain « académisme » et les nouveaux, plus jeunes,
qui veulent moderniser, renouveler les pratiques pour garder le public, en
gagner d’autres …. Chacun défend ses idées mais le dialogue reste très
difficile.
Installé pratiquement à demeure dans le Nord de la France,
les artistes se donnent à fond malgré les tensions existantes. Chacun fait son
travail le mieux possible. Max est à la tête de tout ce petit monde et il gère.
On sent rapidement que des choses sont tues dans cette communauté. Les non-dits
du passé semblent alourdir le présent, encore plus depuis que le dompteur a
disparu sans laisser de trace.
Un fidèle spectateur s’avère être un policier qui prend l’enquête
en main. Il finit par s’imposer, presque au quotidien au milieu des saltimbanques.
N’a-t-il que ça à faire ? Que veut-il trouver ou prouver au contact de la troupe ? Opiniâtre, à la
fois discret et présent, il écoute, observe, analyse et essaie de comprendre
les réactions de chacun, de les faire parler…..
Le cirque, c’est ce qui fait rêver, ce qui fait briller les
yeux. Sylvain Faurax retranscrit ce côté magique avec l’écriture lumineuse qui
le caractérise. Peu importe l’intrigue, même si celle-ci est intéressante car
liée au passé des personnages ; ce qui est captivant, c’est qu’il nous
entraîne dans un univers dont il décrypte l’atmosphère avec finesse. Un monde à
part avec ses traditions, ses codes, sa vie si particulière. J’aime beaucoup
son phrasé, son approche des ressentis. Les mots qu’il emploie font toujours « mouche ».
Ils sont à la fois poétiques et parlants.
« On déprime
surtout quand on voit clair après avoir été dans l’illusion.»
Je crois que l’auteur a gardé sa faculté à s’émerveiller et
c’est ce qu’il essaie de transmettre dans ces textes avec un style qui n’appartient
qu’à lui.
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