Malamorte
Auteur : Antoine Albertini
Éditions : Jean-Claude Lattès (2 Mai 2019)
ISBN : 978-2709663434
370 pages
Quatrième de couverture
« C’est sur mon bureau qu’échouent les dossiers dont
personne ne veut, les cadavres qui ne feraient pas lever un sourcil à un
gratte-papier des chiens écrasés, les victimes anonymes des crimes d’après
boire, les vies gâchées pour rien, les destins lacérés des assassins et de leurs
victimes confondues dans la même misère, dans la came, dans le vice, dans les
jalousies morbides carbonisant des générations entières au fond d’un taudis en
bordure de la Nationale. »
Mon avis
De la Corse, chacun a son image. Le soleil, les plages, les
paysages magnifiques, les randonnées, les chanteurs à voix et les habitants
parfois têtus pour certains. La mafia, les règlements de compte, les propos
xénophobes, le sang chaud, les coups de gueule, coups de sang et … le caractère
bouillant des autochtones pour d’autres. C’est plutôt le second aspect qu’il
nous est donné de découvrir dans ce roman. Roman ? Tout commence avec l’assassinat d’un préfet…hum…
Mais venons -en aux faits. Un policier qui avait envie d’être
intègre et de faire régner la justice (la vraie, pas celle à qui on fait dire
ce qu’on veut) s’est retrouvé muté au BHS (bureau des homicides simples) à
Bastia pour avoir ouvert un peu trop la bouche face à ses supérieurs qui lui demandaient
parfois d’oublier ce qu’il avait vu ou entendu…..
« Je n’avais pas
mis longtemps à comprendre que mes priorités ne coïncidaient pas tout à fait
avec celles du ministère de l’Intérieur. »
La priorité était mise sur le fait de traquer les
indépendantistes. Le reste….On verrait plus tard….
Autant dire que c’est
un placard pour lui et qu’il n’est pas doré. Désœuvré, il boit trop et ne prend
pas soin de lui, un certain mal-être l’habite. Le voilà de permanence et il va
se retrouver en première ligne pour ce qui ressemble à un drame familial.
Monsieur a tué sa femme et sa fille et a essayé de se suicider… Logiquement l’affaire devrait être rapidement
réglée. C’est d’ailleurs ce que conseille la hiérarchie. Mais ce serait sans
compter sur notre flic entêté. Pourquoi un homme à qui tout semblait sourire en
serait-il arrivé là ?
Quelques jours plus tard, c’est une femme qui est retrouvée tuée
sur les chemins. Alors le flic décide de mener l’enquête, quitte à le faire en
solo, sans trop rendre de compte. A sa suite, on va vite comprendre que :
« Sur cette île,
n’importe quoi peut faire voler en éclats le repos qu’on pense avoir trouvé un
jour ou l’autre. »
Tout peut partir en « live » très vite. On pénètre dans le monde des magouilles, des pots de vin, des scandales, de la drogue…. Le mensonge coule à flots.
Avec une écriture franche, teintée d’ironie, et un style vif, l’auteur nous fait visiter la Corse sous la pluie. Une île où le côté obscur des personnages donne le ton à ce roman noir de bonne facture. On entre de plain-pied dans la face cachée de ce lieu : les bars mal fréquentés, les quartiers pauvres, les entreprises qui survivent à coup de combines malhonnêtes et on y voit les prostituées de luxe ou pas, les expatriés, les policiers pas toujours courageux… La carte postale est écornée mais ça sent le réalisme et on redemande !
Tout peut partir en « live » très vite. On pénètre dans le monde des magouilles, des pots de vin, des scandales, de la drogue…. Le mensonge coule à flots.
Avec une écriture franche, teintée d’ironie, et un style vif, l’auteur nous fait visiter la Corse sous la pluie. Une île où le côté obscur des personnages donne le ton à ce roman noir de bonne facture. On entre de plain-pied dans la face cachée de ce lieu : les bars mal fréquentés, les quartiers pauvres, les entreprises qui survivent à coup de combines malhonnêtes et on y voit les prostituées de luxe ou pas, les expatriés, les policiers pas toujours courageux… La carte postale est écornée mais ça sent le réalisme et on redemande !
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