Le cri pourpre
Auteur : Alexandre Ubac
Éditions : Passion du Livre (17 Mai 2019)
ISBN :979 10 97531 03 4
450 pages
Quatrième de couverture
Nous sommes dans les années cinquante dans un petit village
picard. André, un petit garçon de six ans, né au Vietnam, est parachuté dans ce
bourg français, confié à un couple, Bernard et Thérèse. Lui était lieutenant
pendant la guerre d’Indochine et sa jeune épouse, Thérèse, est vietnamienne.
L’histoire d’André nous tire souvent des larmes, que d’émotions, que d’épreuves
si dures pour cette jeune vie...
Mon avis
« Ici, la vie était quelquefois en suspens, en
transit dans la salle d’attente de l’espoir. »
Il s’appelle André, c’est un petit garçon né au Vietnam.
Nous sommes dans les années cinquante et sa mère, restée au pays, a choisi de le
confier à un couple qui va s’installer en France. Lui, c’est Bernard, un militaire
qui a épousé Thérèse une vietnamienne.
Ils n’ont pas d’enfants et André pourrait combler ce besoin de tendresse
en attendant que sa génitrice le récupère. Mais on ne s’improvise pas parents, encore
moins Maman… Handicapée des sentiments, Thérèse a des difficultés à s’attacher
à l’enfant et lui mène la vie dure. Elle ne lui passe rien et il a peur bien
souvent.
André ne dit rien, souffre de la situation. Des camarades l’ennuient,
mentent et il est accusé… Difficile de prouver sa bonne foi. Parfois, Bernard
veille et devient un allié. Mais pas
toujours et il ne sait vers qui se tourner pour avoir de l’aide. Tout au long
des mois où nous suivons le quotidien d’André, nous découvrons les rencontres
qu’il fait. Et certaines sont si belles, si bien présentées, qu’elles sont
émouvantes. Que ce soit Jules, l’homme dévoué et attentif, ou Boule le chien, et
bien d’autres encore, tous s’attachent à ce « petit d’homme » en
donnant de leur temps, de leur écoute, de leur gentillesse pour qu’André soit
mieux. Il se sent alors moins seul face à l’injustice.
Les épreuves, les souffrances, les coups durs, rien n’est
épargné à André mais toujours, il espère, il attend, il prie pour que sa Maman
arrive….ne baissant pas les bras, essayant de tenir, de faire face….
C’est une histoire pleine de pudeur, de douceur, elle amène
sur le chemin de la résilience. Portée par une écriture très visuelle, poétique,
délicate, avec des descriptions d’une grande finesse. Lorsqu’on sait que l’auteur
a perdu la vue à dix-huit ans, on se dit que la nature, la vie, les couleurs
résonnent en lui comme s’il les voyait encore. Son vocabulaire et son phrasé
sont d’une grande richesse. Son texte, malgré les passages plus sombres et les obstacles
qui se mettent sur la route d’André, est teinté d’espérance.
J’ai trouvé ce roman, inspiré de faits réels, très juste,
très beau. On voudrait prendre André par la main et ne plus le lâcher…
NB: La couverture est superbe !
Un grand merci pour cette superbe chronique. Marika
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