L’année du lion (Koors)
Auteur : Deon Meyer
Traduit de l’Afrikaans et de l’anglais par Catherine du Toit
et Marie-Caroline Aubert
Éditions : du Seuil (19 octobre 2017)
ISBN : 978-2021365085
636 pages
Quatrième de couverture
Ils ont tué mon père.
Je les aurai.
Après la Fièvre qui a décimé les neuf dixièmes de la race humaine, mon père, Willem Storm, a fondé Amanzi, une nouvelle colonie, et l'a menée du chaos à l'ordre, de l'obscurité à la lumière, de la famine à l'abondance.
Je suis Nico Storm, formé par Domingo à l'art de tuer.
Je détestais mon père et je le vénérais.
Je vais trouver ses tueurs et je le vengerai.
Ce qui suit est mon histoire.
Je les aurai.
Après la Fièvre qui a décimé les neuf dixièmes de la race humaine, mon père, Willem Storm, a fondé Amanzi, une nouvelle colonie, et l'a menée du chaos à l'ordre, de l'obscurité à la lumière, de la famine à l'abondance.
Je suis Nico Storm, formé par Domingo à l'art de tuer.
Je détestais mon père et je le vénérais.
Je vais trouver ses tueurs et je le vengerai.
Ce qui suit est mon histoire.
Mon avis
Deon Meyer est connu pour ses romans policiers. Avec ce recueil,
qui lui a pris quatre ans, en recherches et rédaction, il est sorti de sa zone
de confort et s’est lancé dans autre chose. Récit post apocalyptique, « L’année
du lion » a quelques défauts mais surtout de nombreuses qualités. Commençons
ce qui m’a moins plu. Certaines situations, voire personnages sont un peu
clichés de ce genre d’univers : la communauté où tout va plutôt bien et où
quelqu’un finit par se rebeller en entraînant d’autres membres, les luttes
contre les éléments, les animaux, les héros et leur zone d’ombre…. C’est un peu
déjà vu mais parfaitement intégré dans le texte donc ça passe. Et puis, il y a
ce qui est vraiment prenant : l’écriture fluide, addictive, variée,
ciselée de l’auteur. Il a un réel talent pour écrire, camper une atmosphère,
présenter des protagonistes qui deviennent palpables. Le contexte, les décors,
tout est réfléchi et décrit avec doigté.
Diverses personnes prennent la parole dans cet opus. Nico Storm, rescapé avec son père, de la Fièvre qui a exterminé une grande partie de l’humanité, est le principal narrateur. Avec son Papa, ils vont essayer de trouver d’autres humains, comme eux, avec de bonnes intentions, pour créer Amanzi. Un lieu de vie où tout est à organiser, construire, dans le respect, la bonne humeur, l’échange, le partage…. Mais forcément, ils feront des envieux, il y aura des pillards, des espions …. Et rien ne sera vraiment facile …
L’histoire que présente Nico est entrecoupée de passages où
des habitants d’Amanzi s’expriment, présentant soit le même événement (mais
avec leur point de vue personnel), soit autre chose qui complète ce qu’on sait
déjà, parfois sous la forme d’entretiens avec des questions. Cela évite la lourdeur de n’avoir qu’un regard
sur les faits. J’ai trouvé que c’était un vrai plus. Cette fiction se déroule
sur un rythme endiablé qui ne laisse aucun répit. Il se passe toujours quelque
chose, et c’est captivant. Et j’ai enfin beaucoup apprécié de voir l’évolution
de Nico qui, de petit garçon, est devenu homme. Son cheminement, ses questions,
ses analyses sont très intéressantes et contribuent à étoffer les péripéties qui
maintiennent le suspense.
Certains n’aimeront pas la fin, d’autres l’apprécieront. Elle
est rapide, surprenante …. Personnellement, elle ne m’a pas dérangée et elle m’a
apportée un éclairage supplémentaire sur tout le contexte.
Six cent trente-six pages ? Je ne me suis pas ennuyée
une seconde et je n’avais qu’une hâte : replonger dans ma lecture ! Alors,
n’hésitez pas !
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