Auteur : Gérard Tenenbaum
Éditions : La grande ourse (20 août 2014)
ISBN : 979-1091416221
240 pages
Quatrième de couverture
Ève, 37 ans, biologiste, souffre d’une phobie du toucher qui
lui interdit toute vie normale et notamment de fonder un couple avec André, son
amour d’enfance. Un soir d’octobre 1988, elle se trouve par hasard au cinéma
Saint-Michel, à Paris, dans une salle où un attentat incendiaire est déclenché.
Paralysée par l’idée de frôler les spectateurs qui se ruent vers la sortie,
elle hésite. Longtemps, trop longtemps. Elle finit par perdre connaissance et
tomber dans le coma. Grâce à l’intervention d’un mystérieux passant, elle est
sauvée in extremis et transportée à l’hôpital.
Mon avis
Eve est à fleur de peau. Sans doute parce que son père était
fourreur et qu’elle le voyait travailler les peaux. Elle ne supporte aucun
contact, même pas la monnaie au creux de sa paume… Une sortie au cinéma, une
explosion et la voilà dans le coma. La famille se reconstitue autour d’elle,
son père lui parle comme s’il avait envie de rattraper des années de silence,
de non-dits. Les amis sont là, s’interrogent sur cet état paradoxal, elle est
là sans être là….
Elle va cheminer, d’abord dans l’inconscient puis dans le
monde vivant, réel, où elle semble prendre pied pour la première fois tant tout
est différent… Chemin initiatique, elle va se découvrir, rencontrer les autres
avec un autre regard, une autre approche…
Eve est à fleur de peau et l’écriture est à fleur de mots,
presque éthérée comme s’il était nécessaire que les mots frôlent la page,
l’effleurent, pour ne pas engendrer de
gros tracés, de blessures. C’est poétique, doux comme un murmure, léger comme une mélodie mais toujours porteur de
sens…
En effet, que ce soit dans le présent ou grâce aux retours
en arrière, l’auteur nous rappelle la fragilité des relations humaines mais
également la force de la vie….
J’ai beaucoup apprécié cette lecture. Je me suis laissée
porter par les mots, m’attachant plus à la forme qu’au contenu (même si
celui-ci est loin d’être anodin).
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