"Le club des incorrigibles optimistes" de Jean-Michel Guenassia

Le club des incorrigibles optimistes
Auteur : Jean-Michel Guenassia
Éditions : Albin Michel (19 Août 2009)
ISBN : 978-2226193926
770 pages

Quatrième de couverture

Michel Marini avait douze ans en 1959. C'était l'époque du rock'n'roll et de la guerre d'Algérie. Lui, il était photographe amateur, lecteur compulsif et joueur de baby-foot au Balto de Denfert-Rochereau. Dans l'arrière-salle du bistrot, il a rencontré Igor, Léonid, Sacha, Imré et les autres. Ces hommes avaient passé le Rideau de Fer pour sauver leur peau. Ils avaient abandonné leurs amours, leur famille, trahi leurs idéaux, et tout ce qu'ils étaient. Ils s'étaient retrouvés à Paris dans ce club d'échecs d'arrière-salle que fréquentaient aussi Kessel et Sartre. Et ils étaient liés par un terrible secret que Michel finirait par découvrir. Cette rencontre bouleversa définitivement la vie du jeune garçon. Parce qu'ils étaient tous d'incorrigibles optimistes.

Mon avis

« Moi, j’étais un lecteur compulsif. Ça compensait le reste de la famille. Le matin, quand j’allumais la lumière, j’attrapais mon livre et il ne me quittait plus. »

« Dans une famille, on est attaché les uns aux autres par des fils invisibles qui nous ligotent, même quand on les coupe. »

On suit Michel, le narrateur, sur plusieurs années. Les références littéraires sont nombreuses : Le désert des Tartares, Le Lion, L’attrape-cœur, Le Christ recrucifié, Sur la route, etc… On croise Sartre, Kessel etc … Les faits réels sont là : mort de Camus, guerre d’Algérie … C’est très bien documenté et tout est bien lié, intégré entre roman et faits réels …. On vit l’adolescence de Michel avec lui, par son regard sur une société, un pays, toute une vie de personnages attachants venus de France et d’ailleurs … Ils sont nombreux les hommes et les femmes à apparaître dans ce roman … Et pourtant il n’y a jamais de confusion, chacun étant bien décrit, bien situé … C’est une réelle chronique exceptionnelle d’une époque … On côtoie différents milieux, les travailleurs, les intellectuels, les réfugiés politiques …. J'ai beaucoup aimé Sacha, Sacha et ses photos, Sacha et ses tourments, Sacha et ses silences, Sacha et son secret...

L’écriture est fluide, de qualité, un vrai régal, ça se lit tout seul … Aucune lourdeur de style, de description, pas de longueur … on se dit qu’on aurait pu rester encore un peu avec eux … Les 757 pages s’enchaînent sans aucune difficulté.

Un vrai coup de coeur, un roman rempli de tendresse, de vérité, de sentiments, de délicatesse ... Un auteur à suivre ....

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