Ce qui reste de candeur
Auteur : Thierry Brun
Éditions : Jigal (15 Février 2020)
ISBN : 978-2-37722-094-6
195 pages
Quatrième de couverture
Thomas Boral était l’homme de main de Franck Miller, un
individu véreux en cavale suite à de nombreuses malversations. Il est aussi le
témoin capital à son procès qui doit avoir lieu prochainement. Ayant fait main
basse sur l’argent amassé par Miller, Boral est devenu un repenti pour sauver
sa peau et échapper à une vengeance inéluctable. En attendant le procès, il est
protégé par les autorités, mis à l’abri, reclus, au pied de la montagne Noire.
Mais pour combien de temps ?
Mon avis
Avant de commencer cette chronique, une mention « excellence »
pour la couverture et le titre. L’homme en mouvement, pratiquement renversé par ?
Le vent ? Les émotions ? La violence ? Les bras ouverts, il
lutte encore avec toute sa candeur, toute son innocence car il y croit. Les
mauvais choix, les coups du sort, les aléas, rien ne peut l’abattre, du moins,
c’est ce qu’il espère au plus profond de lui-même.
Qui pourrait-il être ? Thomas Boral, un homme installé au
pied de la Montagne Noire pour se tenir écarté de la foule et être apte à se
défendre au cas où. En effet, il a été l’homme de main d’un malfrat en cavale.
Maintenant repenti il doit témoigner prochainement au procès et rester au vert jusque-là.
Il a récupéré de l’argent qu’il a soigneusement mis à l’abri en attendant des
jours meilleurs pour l’utiliser. Reclus, il doit se tenir tranquille mais c’est
difficile pour lui.
Il y a d’abord ce sentiment d’être surveillé, suivi, traqué même de temps à autre alors pour dormir paisiblement, ce n’est pas évident. Et puis, il y a les femmes, celle d’avant, celle de maintenant, qui s’incrustent, hantent le quotidien, mais dont, pour la seconde, le corps ferait damner un saint. Alors quand on s’ennuie dans sa bicoque…. On s’occupe.
Bien sûr le propriétaire de la demeure a demandé quelques menus travaux mais ça ne suffit pas à employer un homme toujours habitué à agir. Il bricole, il court, il fait du vélo, il guette, il pense…. trop … …. Il n’aime pas que les policiers, (qui sont là pour le protéger) soient trop présents, ça l’étouffe alors il prend la tangente même s’il n’a pas vraiment le droit de faire ça … Il voudrait gérer sa vie mais tout lui échappe, des événements frappent à sa porte, s’imposent. Il n’est pas vraiment serein, il se pose des questions sur sa trahison et un possible retour de bâton. Jamais posé, jamais apaisé, il est continuellement sur le qui-vive, presque paranoïaque.
Il y a d’abord ce sentiment d’être surveillé, suivi, traqué même de temps à autre alors pour dormir paisiblement, ce n’est pas évident. Et puis, il y a les femmes, celle d’avant, celle de maintenant, qui s’incrustent, hantent le quotidien, mais dont, pour la seconde, le corps ferait damner un saint. Alors quand on s’ennuie dans sa bicoque…. On s’occupe.
Bien sûr le propriétaire de la demeure a demandé quelques menus travaux mais ça ne suffit pas à employer un homme toujours habitué à agir. Il bricole, il court, il fait du vélo, il guette, il pense…. trop … …. Il n’aime pas que les policiers, (qui sont là pour le protéger) soient trop présents, ça l’étouffe alors il prend la tangente même s’il n’a pas vraiment le droit de faire ça … Il voudrait gérer sa vie mais tout lui échappe, des événements frappent à sa porte, s’imposent. Il n’est pas vraiment serein, il se pose des questions sur sa trahison et un possible retour de bâton. Jamais posé, jamais apaisé, il est continuellement sur le qui-vive, presque paranoïaque.
L’emploi du pronom « je » permet au lecteur de s’imprégner
de cette intrigue dès les premières pages, de sentir cette atmosphère lourde
dans laquelle s’ébat Thomas. Il ne maîtrise pas tout et les faits ne l’aident
pas à rester zen. Il a peur, il s’angoisse surtout lorsqu’il se rend compte que
ça dérape et pas dans le bon sens, ni avec le bon tempo. En outre, il doit contenir
une certaine forme de colère, de violence, qui l’envahit quand, pour lui, ça ne
tourne pas rond.
L’écriture de Thierry Brun est musclée, nerveuse. Parfois de
longues phrases décrivent la situation, comme si d’un coup, les choses s’installaient
puis l’action repart de plus belle, imprévisible. C’est rythmé, la nature est
accidentée, dangereuse, les hommes complotent, personne n’est à l’abri d’un
coup en douce et surtout pas Thomas Boral qui doit rester vigilant.
J’ai aimé les personnages en demi-teinte de ce roman. Le
mal-être de ce « sbire » qui a presque des regrets, qui ne sait pas
quel sens donner à sa vie, ni quelle route elle va prendre. L’auteur a parfaitement
maîtrisé la narration, on sent le malaise, les impondérables qui envahissent le
quotidien. Tout va crescendo jusqu’à une fin qui vous laisse pantois.
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