L’almanach Vermouth
Auteur : Pierre Tisserand
Éditions : LBS Sélection (17 Mars 2020)
ISBN : 978-2-490742-12-7
270 pages
Quatrième de couverture
Jeannot, auteur en manque d'inspiration, voue son quotidien
à l'écriture d'une oeuvre révolutionnaire qui renverra à l'école primaire les
meilleurs écrivains du monde. Quand son meilleur ami, qu'une bande de tueurs
prennent pour le sacrilège auteur de L'Evangile selon McKeu, l'entraîne dans
ses tribulations, il est, lui-même, confronté à ce qu'il dénonce.
Mon avis
Lorsque j’étais une petite fille, mon grand-père achetait « L’almanach
Vermot ». Un recueil où chaque jour, il y avait des conseils, des
citations, des dessins, le nom du Saint du jour, des infos d’ici et d’ailleurs,
des anecdotes, des jeux…. Forcément, le rouge de la couverture et le tire du
roman de Pierre Tisserand m’ont fait penser à cette lecture d’antan….mais j’ai
lu plus d’une page par jour !
Outre les titres qui se ressemblent, d’autres points communs
apparaissent entre les deux ouvrages. Une forme d’humour potache, des calembours,
des moqueries sur les uns et les autres et une certaine autodérision que ne renierait
pas les humoristes de nos contrées.
Jeannot est un auteur face au cruel dilemme de la page
blanche. Il a de bons copains avec qui il discute de tout et de rien mais
souvent de femmes, et comme seuls, les hommes savent le faire, en parlant brut
de décoffrage, franchement. Il aime les mots pour leur saveur, leur souplesse.
Il aime les tordre, les sortir de leur contexte, les glisser dans des
expressions détournées ou remaniées afin de faire rire le lecteur. Il essaie d’aider
un ami qui se retrouve dans une situation délicate et va lui-même se retrouver
embarqué dans une histoire rocambolesque. Ce n’est pas, bien entendu, l’intrigue
légère qui fait la force de ce livre. Mais bel et bien l’écriture et le style
de l’auteur. Il ose être décalé, parfois un tantinet irrévérencieux. Quelques
fois, il est presque nécessaire de lire à haute voix pour donner toute sa
saveur au phrasé et profiter de la cadence, de la musique des vocables. Il
arrive même que le lecteur soit pris à parti, interpellé. Les personnages sont affublés
de surnoms en lien avec ce qu’ils sont et ils forment une galerie haute en
couleurs.
Ça part dans tous les sens, ça pétille comme un feu d’artifice,
ça fait des étincelles, ça détonne, ça surprend, ça amuse, c’est déjanté et …. On
se dit qu’est-ce que ça fait du bien de sortir des sentiers battus, de se laisser
bousculer !
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