Diane & Honoré d'Urfé: Les vrais amants de l'Astrée
Auteur : Gérard Vidal
Éditions : Independently published (27 novembre 2019)
ISBN : 978-1712375341
240 pages
Quatrième de couverture
Impossible d’habiter le Forez, sans connaître le château de
la Bastie d’Urfé et son célèbre occupant, Honoré d’Urfé, dont le roman l’Astrée
fit la gloire. Écrivain dès l'âge de quinze ans, érudit et curieux, ami
apprécié de Marguerite de Valois et de Saint François de Sales, ennemi acharné,
puis proche de Henri IV, admiré par la Reine Marie de Médicis, son mérite va
au-delà de la littérature, car de son temps, il était aussi connu par ses faits
d’armes dans le parti des Guisards, puis dans l’armée de Savoie, mais c’est sa
passion pour Diane de Châteaumorand, la femme de son frère, histoire d’amour
réciproque qui bien entendu défraya la chronique mondaine de l’époque.
Mon avis
Dans la Loire, Urfé est un nom bien connu. Le château de la
Bastie d’Urfé, puis à Saint-Etienne, le lycée Honoré d’Urfé, la rue éponyme etc…
Alors lorsque l’occasion m’a été donnée de plonger un peu dans l’histoire
personnelle d’Honoré, je n’ai pas hésité. Bien m’en a pris. Gérard Vidal signe
là un roman abouti avec de nombreuses références. On devine entre les lignes
tout le travail de recherche qu’il a dû faire pour mettre bout à bout ses
chapitres. De plus, intégrer ce dont il avait pris connaissance dans son récit,
sans que cela devienne indigeste et illisible, n’a pas dû être évident. En
effet, si quelques fois, il cite des extraits de documents, à d’autres moments,
c’est son texte qui est alimenté par ce qu’il a découvert.
Amours contrariées, aventure, poésie, tout est réuni pour
séduire le lecteur. Nous sommes dans les années 1530 et les suivantes. A cette
époque, les mariages arrangés existent et c’est comme ça qu’Anne d’Urfé (prénom
masculin en ce temps-là) épouse Diane de Châteaumorand alors qu’il en aime une
autre. Le jeune frère de l’époux, Honoré est amoureux de sa belle-sœur et écrit
des poèmes qui racontent leur histoire (car elle aussi va se sentir troublée
par lui). Il rédige l’Astrée, un roman fleuve de soixante livres et 5399 pages.
Il y est question de Céladon et Astrée, deux bergers foréziens. On va les suivre
tous les deux, voir les difficultés qu’ils rencontrent, ensemble ou séparément,
découvrir le contexte historique, familial.
Tout au long de ce récit, on s’attache aux personnages,
Honoré le fougueux amoureux et son désir d’écriture, sa volonté de se battre
pour la Ligue, contre le roi. Il est arrêté, doit s’exiler en Savoie loin de
Diane…. Mais rien ne l’arrête lorsqu’il a une idée en tête, il est tenace. On
dirait qu’il a sans cesse besoin d’un combat quel qu’il soit.
Celle lecture m’a intéressée, d’abord parce que j’habite la
région, mais également par la période évoquée avec doigté et le contenu qui
tient en haleine, la trame romanesque apportant un plus indéniable. Et puis, j’ai
appris plein de choses et ça, ça n’a pas de prix. Je ne savais pas, par
exemple, que Urfé venait de Wlphe, un nom imprononçable qui a été transformé
plusieurs fois avant de devenir Urfé.
L’écriture et le style de l’auteur permettent de lire un texte
fluide, captivant, sans aucune lourdeur et cela offre une lecture agréable,
prenante que je n’ai pas lâchée une fois commencée.
Maintenant, je vais retourner visiter la Bastie d’Urfé car
je suis certaine que j’aurai un autre regard sur les bâtiments !
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