La couleur du bonheur
Auteur : Wei-Wei
Éditions : Denoël (2 février 1996)
ISBN : 978-2207244548
300 pages
Quatrième de couverture
1920 : rouge est la couleur du palanquin des noces de la
très jeune Mei-Li, mariée de force avec Meng-Yu, un aveugle paralysé. Mei-Li,
punie seulement de n'avoir pas bandé ses pieds... trahira-t-elle son mari pour
son beau-frère Jing-Ming, dont elle est tombée follement amoureuse le jour de
son mariage? Mei-Li, qui finira par avoir un enfant... Mei-Li toujours, qui fit
promettre à sa petite-fille de déposer sur sa tombe la fleur rouge du
grenadier, choisira-t-elle la modernité - ou restera-t-elle prisonnière des
traditions?
Mon avis
« La couleur du bonheur » … quel beau titre, quelle belle
évocation de ce mot bonheur …
Lorsque la vie ne nous sourit plus, que les événements ne
sont pas très agréables et que soudain, une embellie paraît, n’a-t-on pas
l’impression de passer du noir et blanc à la couleur ? N’a-t-on pas
l’impression que l’environnement est plus coloré, plus lumineux ?
Dans ce livre, nous alternons les passages dans le passé
(avec la vie de Mei-Li jusqu’à maintenant) et d’autres dans le présent (là où
Mei-Li a rejoint sa fille pour l’aider et la soutenir). En tête de chapitres
des signes chinois parfois accompagnés d’une date.
« A chacun son destin. C’est sa façon à lui de chercher à
l’intérieur de lui-même ce qu’il n’a pas trouvé à l’extérieur. »
Cette grand-mère, attachante Mei-Li, est à seule, le
bonheur. Elle redonne espoir, elle positive, elle est « présence ». Elle avance
malgré les coups durs, malgré les souffrances et « carpe diem », sait profiter
de chaque instant.
Cette grand-mère, c’est la sagesse, la tendresse, l’écoute,
la douceur, la ténacité discrète, la volonté d’aider ceux qu’elle aime. Cette
grand-mère c’est un trésor.
Le dernier chapitre, où elle parle du bonheur est à lui seul
un cadeau. Des mots murmurés à sa petite fille, qu’elle partage avec nous, des
mots qui parlent au cœur et qui n’ont pas été sans faire monter en moi la
phrase de Paul Eluard : « Il ne faut pas de tout pour faire un monde, il faut
du bonheur et rien d’autre… » Cette grand-mère qui dit: « Oui je suis riche,
riche de ce que j’ai vécu, riche de l’amour que j’ai connu », je voudrais
être comme elle lorsque viendra le temps des rides et des cheveux blancs …
Avoir ce recul, ce regard sur ma vie …
L’écriture est intimiste, les passages où la grand-mère se
raconte, m’ont semblé comme autant de confidences murmurées à mon oreille
attentive, comme autant de secrets partagés, comme autant de silences, de sourires
complices échangés …
Pour moi, un vrai coup de cœur !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire