Traité du zen et de l’art de la pêche à la mouche (Trout Bum)
Auteur : John Gierach
Traduit de l’américain par Jacques Mailhos
Éditions : Gallmeister (4 Juin 2009)
Écrit en 1986
ISBN : 978-2351780268
270 pages
Quatrième de couverture
Les récits qui composent ce “Traité” parlent de pêche à la mouche, d'amitié et de tout ce qui fait une vie de pêcheur – du café de bivouac aux voitures en passant par les cannes à mouche et autres équipements. Ni traité philosophique, ni récit d'aventures, ni manuel de pêche, ce livre combine des éléments de ces trois veines, avec en prime une bonne dose d'humour et d'esprit.
Mon avis
Apaisement….
La nature est un lieu, si on est dans un coin préservé, où l’on se sent bien, presque en communion avec les éléments. En toute simplicité, avec un vocabulaire abordable (en ce qui concerne la pêche malgré des termes techniques), l’auteur de ce recueil nous offre une visite animée des parties de pêche.
Ce n’est pas une activité à laquelle je me consacre et je me
demandais réellement ce que ce livre allait m’apporter. J’imaginais des hommes
assis sur leur petit siège, surveillant leur ligne mais pas du tout….
L’écriture m’a dévoilé une vraie philosophie de vie, des amitiés indestructibles,
des pans de vie heureuse avec presque rien. Le bonheur d’attraper une belle
truite mais aussi de la relâcher….
"En un sens, les truites sont des organes
fonctionnels du courant; elles servent à transformer l'eau, le soleil,
l'oxygène et les protéines en conscience."
Lorsque l’auteur explique l’achat du matériel, alors qu’il
n’y connaissait rien, ou pas grand chose, son écriture teintée d’un humour fin,
est un régal.
« La version épurée de mon attirail tient confortablement dans les deux poches de torse de ma chemise de pêche, ce qui laisse les deux poches du bas (et le « gros sac » dorsal) vides. Je ne vous cacherai pas que ces espaces non utilisés me causent parfois des petites attaques de vidophobie, mais je crois que j’arriverai à surmonter avec le temps. »
J’avais un peu d’appréhension : ce livre n’allait-il pas
être un exposé de sorties entre hommes, avec des explications réservées aux
initiés ? Et bien, non, lorsque John Gierach explique le montage des « mouches
», on croirait lire un joaillier présentant ses œuvres. J’ai constaté en
lisant, que le mot « art » n’était pas usurpé. L’organisation avoisine celle de
l’artiste qui met en scène tout un tas d’éléments pour un résultat final qui
lui convient. Là, c’est un peu la même chose et finalement, on se rend compte
que le score (le nombre de poissons pris) n’est pas essentiel. C’est tout le
reste qui l’est. Au mot « art » on peut ajouter celui de « passion », celle qui
transparaît dans chaque chapitre.
Chaque partie de pêche est une vraie aventure…
« Partir est une aventure, et lors d’une aventure on devrait laisser les choses se dérouler à leur gré. »
Vous me direz : d’accord pour la pêche mais « traité du zen
» ? Les deux sont intimement liés et l’un ne va pas sans l’autre. Lire cet opus
m’a permis de me « poser », m’a apaisée, un peu comme lorsqu’on découvre les
textes de ces auteurs américains qui vous offrent la nature comme seule toile
de fond ou ces films comme : « Et au milieu coule une rivière ». Et au milieu
du tumulte quotidien, une pause est toujours un cadeau…..
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