Avant d’aller dormir (Before I Go to Sleep)
Auteur : S. J. Watson
Traduit de l’anglais par Sophie Aslanides
Éditions : Sonatine (5 Mai 2011)
ISBN : 978-2355840654
420 pages
Quatrième de couverture
À la suite d'un accident survenu une vingtaine d'années plus
tôt, Christine est aujourd'hui affectée d'un cas très rare d'amnésie : chaque
matin, elle se réveille en croyant être une jeune femme célibataire ayant la
vie devant elle, avant de découvrir qu'elle a en fait 47 ans et qu'elle est
mariée depuis vingt ans. Son dernier espoir réside dans son nouveau médecin, Ed
Nash. Celui-ci lui a conseillé de tenir un journal intime afin qu'elle puisse
se souvenir de ce qui lui arrive au quotidien et ainsi reconstituer peu à peu
son existence. Quand elle commence à constater de curieuses incohérences entre
son journal, ce que lui dit son entourage et ses rares souvenirs, Christine est
loin de se douter dans quel engrenage elle va basculer.
Mon avis
Alors que je me mets devant le clavier pour écrire mon avis,
je sens déjà que ce ne sera pas facile.
Impression en demi-teinte pour ce livre dont j’attendais
sans doute trop.
J’aurais presque envie de « lister » les points positifs et
négatifs de cet ouvrage pour voir de quel côté la balance se mettrait à
pencher.
Ce qui est certain, c’est qu’on rentre vite dans l’histoire,
dans le contexte. On a de la compassion pour cette femme qui se réveille chaque
matin en pensant qu’elle est plus jeune, en ne se souvenant de rien…
C’est assez récurrent mais prenant malgré tout car les
journées sont différentes par leur contenu : rencontres, découvertes diverses
etc..
Soudain, son médecin lui conseille d’écrire chaque soir «
avant d’aller dormir » le contenu de sa journée, pour garder une trace, savoir
ce qu’il s’est passé la veille, l’avant-veille etc et ainsi mieux se connaître
et se souvenir de ceux qu’elle côtoie.
Bonne idée, le journal intime étant d’ailleurs bien écrit
(heureusement la pauvre malheureuse était écrivain donc elle avait un style
correct).
À partir de ce moment-là, le roman oscille entre la
relecture du journal intime et le présent.
Présent qui lui pose question étant donné que des flashes de
son passé apparaissent, pas toujours entiers et qu’elle ne sait plus ce qui est
du domaine de la réalité passée ou de l’extrapolation. Elle ne sait plus à qui
faire confiance, qui croire, ce qu’elle note dans son cahier, est-ce fruit de
son imagination ou quotidien retranscrit ? L’errance mentale de cette femme est
bien retranscrite et l’angoisse monte au fil des pages. Le lecteur est balloté,
inquiet, se demandant ce qu’il va advenir de cette situation peu ordinaire. Lui
non plus ne sait plus si ce qu’il lit est vérité ou pas.
Mais … Il y a un mais ….
Quelques longueurs à mon sens, il me semble que le roman
aurait pu être allégé d’une cinquantaine de pages (et augmenté d’autant si le
souhait de l’auteur ou de l’éditeur avait été tel). Disons que S.J.Watson
pouvait encore broder, faire apparaître d’autres rappels du passé, d’autres
réminiscences … Ce qui fait que l’on a le désir profond d’avancer (pour savoir
comment Chris va s’en sorti)r alors qu’on stagne avec elle, (ce qui est voulu,
je vous l’accorde…).
Ajoutez à cela quelques incohérences qui m’ont dérangée (des contradictions notamment) et je mets donc un bémol à ce qui aurait pu être un excellent roman.
Il n’en reste pas moins que, pour une première œuvre, l’auteur
s’en sort très bien, abordant avec une écriture incise et précise, des phrases
courtes qui créent une ambiance étouffante, le thème, pourtant rebattu de
l’amnésie.
Tout cela fait froid dans le dos et comme c’est le but
recherché, ne soyons pas trop sévère et passons un peu plus vite sur les «
longueurs » ….
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