"Oxygène" de M. J. Arlidge (Little Boy Blue)

 

Oxygène (Little Boy Blue)
Auteur : M. J. Arlidge
Traduit de l’anglais par Séverine Quelet
Éditions : Les Escales (21 février 2019)
ISBN : 978-2365694001
390 pages

Quatrième de couverture

Dans les tréfonds d'une boîte de nuit, un jeu SM tourne au cauchemar. Un homme est froidement assassiné, asphyxié jusqu'à la mort. Helen Grace, envoyée sur les lieux du crime, peine à contenir son effroi en découvrant la victime : le corps ligoté et bâillonné est celui de Jake, son dominateur. Helen choisit de dissimuler ses relations avec le défunt et se lance à la poursuite du meurtrier. Mais quand ce dernier s'attaque à nouveau à l'une de ses connaissances, tout bascule. Et si Helen était la véritable cible du criminel ? La détective de Southampton comprend qu'un terrible choix s'offre à elle : confesser ses zones d'ombre, au risque de tirer un trait sur sa carrière, ou arrêter au plus vite l'assassin. Quitte à mettre sa propre vie en danger.

Mon avis

C’est avec plaisir que j’ai retrouvé Helen Grace, personnage récurrent de l’auteur. C’est une excellente enquêtrice. Elle a des méthodes souvent « limites » mais comme elle se débrouille bien, on lui pardonne. Sa réussite professionnelle cache une faille. Elle se « punit » lorsqu’elle se sent coupable de ne pas avoir sauvé ceux qui souffrent ou qui sont dans une situation délicate. Elle a alors besoin d’être dominée, battue, voire blessée physiquement pour évacuer son mal-être.

Lorsqu’elle est appelée sur une scène de crime où le mort n’est autre que son « dominateur », elle ne dit pas qu’elle le connaît. Elle ne veut pas qu’on lui retire l’enquête, encore moins parler de ses zones d’ombre… Est-ce une bonne idée ? Est-ce que ce qu’elle tait, en toute conscience, ne risque pas de se savoir ? Doit-elle confesser une partie de la vérité à son supérieur pour se protéger s’il y a une fuite ? En taisant cette partie de sa personnalité, Helen ne sait pas à quoi elle s’expose et lorsque ce sera trop tard, elle ne pourra plus agir.

Les chapitres sont courts. On suit plusieurs personnages, on va de l’un à l’autre. L’écriture de l’auteur est fluide, nerveuse, il y a de nombreux rebondissements. Helen et sa collègue Charlie sont des femmes intéressantes, atypiques.

Si un lecteur veut découvrir cet écrivain, je déconseille ce recueil. D’abord parce qu’il n’est pas « indépendant », il a une suite (ce que j’ignorais en le commençant), ensuite parce qu’il faut bien connaître Helen avant de la découvrir. La présence de quelques extraits de scène SM (sadomasochistes) peut rebuter pour un premier contact. Il y a beaucoup de rythme et on suit sans difficultés tout ce qu’il se passe.

J’aurais souhaité que soit clairement annoncé que l’intrigue avait une suite, même si les événements, dans l’absolu, peuvent rester en l’état.  Mais cette fin ne me convient pas alors, je vais m’empresser de récupérer le titre suivant.


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