"L’enfant cheval" de Rupert Isaacson (The Horse Boy)

 

L’enfant cheval (The Horse Boy)
Auteur : Rupert Isaacson
Traduit de l’anglais par Esther Ménévis
Éditions : Albin Michel (1 er Septembre 2009)
ISBN :978-2226319982
486 pages

Quatrième de couverture

En 2004, au Texas, Rowan a deux ans quand les médecins diagnostiquent chez lui une forme rare et violente d'autisme, laissant ses parents désespérés. Anéantis, les rêves et projets d'une famille heureuse. Pourront-ils un jour communiquer avec leur enfant ? Seul réconfort aux crises de Rowan : chevaucher avec son père sur Betsy, une vieille jument. Une idée folle traverse alors la tête de Rupert Isaacson. Emmener son fils en Mongolie, l'une des dernières cultures équestres de l'humanité, et un pays où le chamanisme est toujours très présent, où les rapports entre le corps et l'esprit ne sont pas les mêmes que dans le monde.

Mon avis

Lorsque des parents prennent en pleine face un diagnostic difficile à entendre concernant leur enfant, les réactions peuvent être multiples.

Lorsqu’ils ont appris que Rowan, leur enfant, était autiste, son père et sa mère ont décidé de faire le maximum pour l’aider à évoluer, vers la communication, vers les relations sociales, vers l’autonomie… Vaste programme face aux crises, aux peurs, à la violence, aux cris, …
Ils ont essayé des thérapies, parfois très difficiles à vivre, des soins, des idées lues ici ou là… Sur stimuler ? Laisser faire à son rythme ? Trouver des scénarios sociaux pour lui « apprendre » les réactions à avoir dans telles ou telles circonstances ? Rowan ne supporte pas le contact physique, ne gère pas la frustration, l’incompréhension, comment l’aider ?

Son Papa observe que lorsqu’il chevauche ensemble sur Betsy, une vieille jument, son fils s’apaise. Il semble créer un lien avec l’animal, lui qui, d’habitude, est toujours dans sa bulle…. Alors le père est traversé par une idée folle : emmener son fils en Mongolie, au pays des chevaux, des chamans, là où le rapport aux animaux, à la nature est fort. Ne pas tenter ce voyage, ce serait renoncer mais partir est-ce bien raisonnable ?

C’est cette expérience vers l’inconnu mais aussi vers l’espoir d’un mieux que partage l’auteur avec nous. Il nous raconte, en toute simplicité, comment ce périple a aidé Rowan, ce qu’il a apporté à toute la famille, comment, au retour, d’autres projets sont nés. Ce n’est pas la solution miracle, il n’y en a pas. Autant de personnes, autant de formes d’autisme …. Mais pour ce petit garçon, les chevaux ont été un parfait catalyseur pour aller vers les autres, pour progresser. On parle beaucoup de médiation animale pour aider ceux qui sont en souffrance, c’est un bon moyen parmi d’autres pour avancer.

Ce livre est un magnifique témoignage mais également un cri d’amour d’un père, prêt à soulever des montagnes, pour son fils. Le récit est parfois un peu « brut », l’auteur n’est pas écrivain, il livre les événements tels qu’ils se sont déroulés mais peu importe, l’essentiel c’est de constater qu’il faut toujours garder espoir, qu’il faut toujours croire en un mieux et ne jamais baisser les bras.

 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire