La Haie
Auteur : Claude Bourbonnais
Éditions : Editlivre (19 Février 2016)
ISBN : 978-2334094870
40 pages
Quatrième de couverture
La Haie est le deuxième volet du triptyque Trois Voyages, qui veut explorer l'ensemble de l'âme humaine. Si le premier volet, sous forme de témoignage érotique, a parlé de l'amour, ce second volet, par un témoignage plus philosophique, évoque l'esprit d'une façon plus éthérée. Chaque instant de ce voyage au cœur de l'esprit du héros veut faire naître chez le lecteur une réflexion inattendue et semer des idées... Au delà des questions posées et des réponses qui y sont apportées, cette histoire originale, tirée partiellement d'une expérience vécue, pourra distraire et amuser, et peut-être même surprendre le lecteur le plus blasé !
Mon avis
Dans ce court opus, l’auteur nous livre une réflexion oscillant entre conte initiatique et philosophie.
Il dévoile l’essence même de l’être, les tréfonds de l’âme
et la perception de soi en tant qu’entité. C’est une lecture courte mais
intense avec des mots qu’il faut peser,
soupeser, digérer pour qu’ils apportent quelque chose. Mâcher et remâcher, lire
et relire. Premier et second degrés….
Qu’est-ce que la pensée, qui l’installe, comment se crée-t-elle et qu’y avait-il avant elle ? Est-ce que j’existe parce que je pense ou je pense parce que j’existe ?
Tout au long de la lecture, des questions existentielles sont évoquées, avec ou sans réponse directe, parce que chacun va appréhender le sujet avec son passé, son présent, son idée de l’avenir, sa sensibilité, son émotivité, son approche de l’être et de la vie…. Le but n’est pas de donner des réponses mais de pousser chaque lecteur plus loin, sur le chemin de la connaissance personnelle….
L’écriture de l’auteur est singulière, éthérée, presqu’immatérielle tant elle transmet l’indicible, ce qui ne peut que difficilement s’exprimer en phrases. Pourtant, on sentirait presque chaque mot pénétrer en nous comme animé d’une activité à part entière. Claude Bourbonnais parle de ce qui n’est pas palpable mais son phrasé lui donne un cœur qui bat, un rythme aérien….
C’est un texte surprenant, obligeant à faire une pause, qui peut parfois déstabiliser, et qui renvoie chacun de nous à ce qu’il est, a été et sera…….
Je n’ai pas pu m’empêcher de faire le parallèle avec la
dernière phrase de « Martin Eden » de Jack London :
« Tout en bas étaient les ténèbres. Cela il le savait. Il
sombrait dans les ténèbres. Et au moment où il le sut il cessa de le savoir. »
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