Tu mens ? Tu meurs ! (Liar Liar)
Auteurs : James Patterson & Candice Fox
Traduit de l’américain par Sebastian Danchin
Éditions : L’Archipel (19 Août 2021)
ISBN : 978-2809842227
338 pages
Quatrième de couverture
Une inspectrice de police en cavale ? Harriet Blue n'a eu
d'autre choix depuis qu'elle a appris la mort en prison de son frère Sam,
accusé à tort d'avoir tué trois étudiantes. Son idée fixe : retrouver Regan
Banks, le véritable meurtrier des jeunes femmes. Et elle ne laissera à personne
le soin de l'abattre... Mais Banks se révèle introuvable. Un soir, pourtant, le
téléphone d'Harriet – dont nul ne connaît le numéro – sonne. À l'autre bout du
fil, l'assassin en personne, qui la nargue.
Mon avis
Tome trois des aventures de Harriet Blue, ce livre peut être
lu de façon indépendante. La preuve, je n’ai pas lu les deux premiers et j’ignorais
leur existence…
Harriet Blue est une jeune femme atypique, inspectrice de
police. Après une enfance difficile, elle a trouvé sa voie dans ce métier. Elle
a soif de justice et c’est ce qui l’anime au quotidien mais…oui il y a un mais….
Lorsque les choses ne vont pas assez vite, elle a tendance à agir toute seule,
à prendre des décisions sans consulter ses chefs et à vouloir régler les problèmes
directement.
Son frère Sam vient de mourir. Il a été accusé à tort d’avoir
tué trois jeunes femmes. Elle sait qu’il n’en est rien et elle veut le venger.
Elle a appris que Regan Banks était le véritable assassin. Il est introuvable
et les recherches n’aboutissent pas. Harriet n’a qu’une solution : prendre
les choses en main en faisant cavalier seul, hors des limites de son boulot
pour être totalement libre et indépendante. Elle disparaît donc,
volontairement, des radars officiels, prend un nouveau téléphone, vole des
voitures, vit comme une fugitive, et en se cachant, en louvoyant, essaie de
coincer Banks.
Le lecteur va donc assister à ce jeu du chat et de la souris.
C’est très visuel et on pourrait aisément en faire une série, un téléfilm. Il y
a de l’action, du suspense, des rebondissements. James Patterson, aidé ( ?)
par Candice Fox a un style très efficace (merci à son fidèle traducteur qui
trouve les mots, le tempo, pour que le récit soit captivant et addictif). On ne
s’ennuie pas une seconde. Bien sûr, quelques « ficelles » sont
prévisibles, comme souvent dans ce style de recueil. Mais j’ai malgré tout été
surprise, notamment par le lien que Banks veut créer avec Harriet et la manière
qu’il utilise pour le faire, voulant la détruire, l’envoûter également, sans
doute parce qu’il a le besoin de la dominer et de la faire « sienne »
dans ses pensées et peut-être plus. C’est plutôt bien vu pour l’aspect
psychologique.
Il y a une centaine de chapitres, assez courts, ce qui
maintient un rythme endiablé, avec des cliffhangers réguliers pour qu’on n’ait
qu’une envie : lire la suite (même la fin du livre laissera cette
impression). Alors forcément, on devient vite « accro » et on dévore
les pages.
Harriet traque un homme mais elle est elle-même rapidement
traquée. Pourquoi ? Parce qu’elle est hors la loi. Un de ses nouveaux
supérieurs entend bien l’arrêter, l’emprisonner pour faute professionnelle. Quelques-uns
la soutiennent mais est-ce suffisant ? Ce n’est jamais simple de se
cacher, de fuir, d’être en marge. On prend le risque d’être trahi, d’avoir
affaire à des menteurs, des manipulateurs, d’autres peuvent faire courir des
rumeurs sur vous et vous ne pouvez pas vous défendre sans vous mettre à nu,
vous dévoiler.
J’ai beaucoup aimé cette histoire sans temps mort, menée
tambour battant. Harriet avec ses forces et ses fragilités, est attachante. Elle
est quand même assez torturée, elle se pose beaucoup de questions. Je n’ai qu’un
souhait pour elle : qu’elle trouve la paix.
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