"Où vivaient les gens heureux" de Joyce Maynard (Count the Ways)

 

Où vivaient les gens heureux (Count the Ways)
Auteur : Joyce Maynard
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Florence Lévy-Paoloni
Éditions : Philippe Rey (19 août 2021)
ISBN : 978-2848768885
562 pages

Quatrième de couverture

Lorsque Eleanor, jeune artiste à succès, achète une maison dans la campagne du New Hampshire, elle cherche à oublier un passé difficile. Sa rencontre avec le séduisant Cam lui ouvre un nouvel univers, animé par la venue de trois enfants : la secrète Alison, l'optimiste Ursula et le doux Toby.

Mon avis

Parfois, il faut partir de chez soi pour devenir la personne qu’on doit être.

Connue pour ses romans et pour sa relation courte mais destructrice avec J-D Salinger, Joyce Maynard évoque souvent la famille dans ses récits. Elle le fait toujours avec intelligence. « Où vivaient les gens heureux » ne déroge pas à la règle et une fois de plus, je suis ravie de cette lecture.

C’est Eleanor, le fil conducteur de ce recueil, nous allons l’accompagner pendant près de cinquante ans. Ses parents n’ont pas été très aimants et elle s’est construite toute seule. Elle est devenue une dessinatrice d’albums pour enfants connue et reconnue dans son milieu et lorsqu’elle se marie avec Cam, qui fabrique des objets en bois, c’est plutôt elle qui fait tourner la maison financièrement.

On observe ce couple, leur bonheur, leurs difficultés, les hauts et les bas. Mais toujours l’amour d’Eleanor pour les siens domine et reste présent. C’est le fait d’aimer les siens qui lui sert de moteur, qui l’aide à avancer, à tenir, à espérer….

Avec une écriture (un immense merci à Florence Lévy-Paolini pour la traduction) lumineuse, prégnante, une acuité étonnante, l’auteur décortique, dissèque les habitants de cette maisonnée, la place de chacun, ses choix et ce que la vie lui impose. La poésie et la musique sont omniprésentes dans les pages.

Je ne sais pas quels adjectifs utiliser pour décrire le style délicat, la douceur de chaque phrase, l’atmosphère que l’on sent et cette intimité dans laquelle on pénètre. On ne se sent pas voyeur, on a l’impression de vivre avec eux.

C’est le portrait d’une mère aimante, d’une femme courageuse que l’on découvre dans ce magnifique recueil. Eleanor est une résiliente, un modèle pour toutes celles qui se révoltent et qui souffrent… Avancer toujours, croire en soi, pardonner, demain étant un autre jour …. De nombreux thèmes, dont certains en lien avec la famille, sont abordés et tous sont bien traités.

Une histoire superbe ! Décidément, j’aime beaucoup cet écrivain !


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