Indigo
Auteur : Catherine Cusset
Éditions : Gallimard (10 janvier 2013)
ISBN : 978-2070138388
320 pages
Quatrième de couverture
Un festival culturel rassemble pendant huit jours en Inde
quatre Français, deux hommes et deux femmes, qui ne se connaissent pas. Une
surprise attend chacun d'eux et les confronte avec leur passé. Cette semaine
bouleverse leur vie. De Delhi à Kovalam, dans le Sud, ils voyagent dans une
Inde sur le qui-vive où, juste un an après les attentats de Bombay, se fait
partout sentir la menace terroriste. Une Inde où leur jeune accompagnateur
indien déclare ouvertement sa haine des États-Unis. Une Inde où n'ont pas cours
la légèreté et la raison françaises, où la chaleur exacerbe les sentiments, où
le ciel avant l'orage est couleur indigo. Tout en enchaînant les événements
selon une mécanique narrative précise et efficace, ce nouveau roman de
Catherine Cusset nous fait découvrir une humanité complexe, tourmentée,
captivante.
Mon avis
C’est en Inde que différents « intellectuels »
issus du milieu littéraire ou du cinéma vont se retrouver pour un festival
organisé par l’alliance française et supervisé par une française.
Trois personnages domineront, tous les trois reliés à l’Inde
pour une raison quelconque, appartenant à leur histoire… Chassés croisés dans
un immense kaléidoscope nous donnant un (trop ?) léger aperçu de l’Inde,
sa vie, ses traditions, ses castes, son climat, son atmosphère…
Autour d’eux, les « seconds rôles » sans qui les
premiers n’existeraient pas, ne seraient rien, ne vibreraient pas…à la façon
d’un « décor » mettant en valeur les vedettes…
On retrouvera les discussions interminables entre
écrivains :
« ….pourquoi et
pour qui écrit-on ? Les deux écrivains s’accordaient sur le fait qu’ils ne
pensaient pas à leur lecteur futur mais cherchaient à atteindre une certaine
vérité. »
Ou ceux qui s’écoutent parler…
« C’est ça qui
m’intéresse dans l’écriture : réussir à rendre compte des diverses sensations,
avec ces instruments précis et difficiles à manier que sont les mots. »
Les hommes et les femmes qui ne savent plus où ils en
sont…Le passé qui ressurgit avec son lot de tentations, lorsque le corps est
attiré et que l’envie se fait forte si forte…
J’ai trouvé très dommage que les individus qui se retrouvent
dans ce livre, me semblent « plaqués » les uns à côté des autres. Il
serait presque possible de faire trois nouvelles au lieu d’un roman, tant les
liens entre eux sont légers. Je sais que ce sont des gens qui se croisent
« presque » par hasard et qu’ils ne peuvent pas avoir de relations
plus conséquentes que celles qu’ont des personnes réunies pendant quelques
jours pour une même manifestation mais ….
L’écriture de Catherine Cusset se veut intimiste, fouillant les âmes de ceux qu’elles évoquent dans son récit. Or elle se contente de les effleurer, de les regarder de loin, comme à travers une loupe grossissante …. et l’émotion, les émotions ne sont pas là… Elle ne s’est pas approchée assez près pour que le lecteur se sente impliqué, concerné… On a l’impression d’assister à une réunion de « bobos » quadra ou quinquagénaires et ce n’est malheureusement pas les quelques approches de l’ambiance indienne qui suffiront à relever tout ça….et tout cela fait un peu « cliché »….
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