"Outre-Atlantique" de Simon Van Booy (The illusion of separateness)

 

Outre-Atlantique
Auteur : Simon Van Booy
Traduit de l’anglais par Micha Venaille
Éditions : Autrement Littérature (Août 2013)
ISBN : 9 782746 734906
220 pages

Quatrième de couverture

Los Angeles, 2010. Martin, d’origine française, est venu s’installer en Amérique avec sa famille, des boulangers, après la guerre. Ses parents ont accompli un acte héroïque en 1944, sans qu il sache bien lequel. Un beau jour, il voit arriver dans la maison de retraite où il travaille un certain M. Hugo, un très vieil homme défiguré, qui meurt dans ses bras. France, 1968 : deux enfants découvrent dans les bois les restes du bombardier B-24 d un soldat américain. Vingt-cinq ans plus tôt, ce jeune GI vivait ses derniers instants de détente à Coney Island, le parc d’attraction de New York, avec sa fiancée Harriet. John a réapparu à la Libération, sans jamais vraiment expliquer ce qu il lui était arrivé. On va le découvrir, grâce au récit d’Amelia, la petite-fille de John, et à plusieurs flashbacks : petit à petit émergent les liens entre John, Martin et M. Hugo.

Mon avis

« Nos vies se mettent en scène à l’intérieur de nous. »

C’est l’histoire des hommes.

Des tranches de vie dans le désordre, immense puzzle qu’il faudra assembler pour comprendre la substance de ce roman.

Des êtres humains qui en sauvent d’autres avec rien ou trois fois rien…. Il suffit d’un crayon, d’un caramel et on ne regarde plus les gens qui sont près de nous de la même façon… De ce fait, on se sent différent, la bonté peut finir par rattraper celui qui voulait faire le mal, simplement peut-être parce qu’il ne connaissait rien d’autre…

C’est l’histoire d’une écriture, épurée, discrète, s’exprimant entre les lignes, porteuse de sens et de messages à travers le monde comme autant de regards sur ceux qui peuplent notre univers, le construisent, le détruisent, l’habitent …

Les destinées de ce récit se croisent, se perdent de vue, se cherchent, ne se reconnaissent pas toujours… On perd parfois le fil pour le retrouver, le reperdre à nouveau….La construction peut désarçonner, laissant une impression de confusion mais il faudra sans doute lire cet opus deux fois pour en apprécier la saveur ...

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