Traîne pas trop sous la pluie
Auteur : Richard Bohringer
Éditions : Flammarion (14 Octobre 2009)
ISBN : 978-2081222922
170 pages
Quatrième de couverture
" Je suis arrivé devant l'hôpital posé à quai comme un
cargo la nuit. Ses lumières immobiles sous la pluie. Planté là sous le néon,
dégoulinant de l'averse. Le vent frissonne sur les flaques. Quelqu'un marche
vite. Un taxi ferme sa lumière. J'y suis. J'ai demandé au toubib, perdu au
milieu des perfus, des chariots, des solitaires sans un son, et puis d'autres
qui en ont marre. On sait plus si c'est de la vie. J'ai demandé au toubib s'il
me gardait cette nuit. Il a dit oui. "
Mon avis
« Écrire à l’instinct, déchirer l’avenir, ne vivre
qu’avec le présent. »
Bien conscient qu’il ne produira pas un chef d’œuvre mais
habité par la nécessité d’écrire, c’est avec un style rageur, déstructuré,
décousu, parfois violent mais aussi poétique que Richard Bohringer va nous
interpeler.
« Il est des blessures qui ne s’ouvrent qu’à la nuit, à
l’heure où les rires se taisent, où l’âme a froid et fait trembler le corps »
Il a été hospitalisé pour une hépatite sévère, et fiévreux,
malade, affaibli, il va sentir monter en lui les mots.
Les mots qui se bousculent, qui se tordent, se distordent,
s’entrechoquent … Parfois en proie au délire, les mots expriment sous forme de
phrases courtes, parfois de poèmes, le désarroi de l’homme devant son corps qui
ne lui appartient plus, la mort qui rode, si proche …
Remonteront à la surface, les souvenirs d’enfance, les bons
et les mauvais choix, la vie qu’on brûle par les deux bouts, les erreurs, les
regrets …. Occasion de laisser une trace, un message, de dire à la vie « Vie je
t’aime. Je suis en attente de toi, de ton sourire etc… » … Besoin d’écrire pour
lutter, pour vivre ….
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